Avec l'ouverture annoncée des écoles des sports olympiques de Sétif et Souidania, le sport olympique se serait-il enfin engagé sur le chemin de la relance après avoir pataugé des années durant dans la gadoue ? Assurément oui, selon les pouvoirs publics : «Il sera procédé en 2013 à la relance du sport algérien à travers les centres de formation des sports d'élite et à la création des infrastructures de haut niveau, dans le but d'améliorer le niveau du sport algérien», a indiqué le secrétaire général du ministère de la Jeunesse et des Sports, Kamel Guemmar, dans une conférence de presse tenue au début du mois de septembre, en ajoutant que les deux centres accueilleraient un total de 400 sportifs qui bénéficieront d'une totale prise en charge. Le responsable annoncera, dans la foulée, notamment, la réalisation programmée de 13 centres de préparation de haut niveau à travers le pays - pour un coût estimé à 15 milliards de dinars - et la généralisation de la détection de jeunes talents à toutes les régions du pays (le financement sera évidemment assuré par le ministère de la Jeunesse et des Sport). Souhaitée par l'élite sportive et l'ensemble des Algériens au lendemain de chaque désillusion, la réforme du sport n'a jamais trouvé sa concrétisation sur le terrain en raison de nombreux problèmes dont, pour ne citer que ceux-là, l'absence d'une réelle volonté politique, la bureaucratie et les lourdeurs administratives, la mauvaise gestion et l'impéritie avérée d'un certain nombre de responsables (les sportifs les accusent de ne pas appartenir à la sphère sportive) et le manque de ressources qualifiées et de moyens matériels. A la condition qu'elles ne relèvent pas d'une stratégie sans lendemain (nous en avons connu des dizaines) les mesures ainsi prises cet automne en direction de la formation ont de quoi rendre le sourire aux sportifs avides de s'exprimer et aux Algériens qui rêvent de voir le drapeau national flotter davantage dans les compétitions internationales. On le sait, le MJS - qui espère voir le nombre des licenciés dans les différentes disciplines sportives dépasser les quatre millions à l'horizon 2012 - a déjà annoncé avoir mis sur rail la nouvelle stratégie de promotion des sports articulée notamment autour de la formation, la relance du sport scolaire, le développement des infrastructures et la promotion des activités de jeunesse mais, jusqu'ici, les résultats enregistrés étaient mitigés, ce qui s'est traduit par les maigres moissons récoltées par les athlètes dans les différents rendez-vous et disciplines sportives. D'où la satisfaction de beaucoup de voir la naissance de deux des écoles de sport olympique programmées des 13 centres à travers le territoire national. Et pour peu qu'un encadrement qualifié soit chargé du fonctionnement de ces structures, il y a fort à parier qu'il en sortira quelque chose plutôt qu'on ne le pense. Malheureusement, il ne semble pas que l'éducation nationale suive le mouvement, l'éducation physique ne jouissant pas encore du même intérêt que les autres disciplines autant chez le corps enseignant que les parents d'élèves. Les spécialistes le rappellent pourtant assez souvent : La formation commence dès les premières années, dans les cours d'écoles. S. O. A.