L'installation d'unités de proximité dans les divers établissements médicaux du pays pour prendre en charge convenablement les personnes souffrant de plasticité est impérative, a affirmé hier à Tlemcen le président de la Société algérienne de médecine physique et réadaptation (Asmpra). «Entre 60 et 80 médecins spécialistes sont formés chaque année dans ce domaine mais dès qu'ils sont affectés dans un centre médical, ils ne trouvent pas les moyens pour prendre en charge les spastiques qui sont automatiquement orientés vers les CHU ou des centres spécialisés, ce qui revient plus cher à l'Etat», a souligné le Pr Rachedi, lors de l'ouverture du 3e congrès national de médecine physique et réadaptation. La spasticité, thème principal de ce congrès qui a réuni des médecins du pays et des experts étrangers, traite tout type de handicaps ou d'incapacités. «C'est un signe clinique qui se trouve dans de nombreuses maladies, soit acquises ou d'origine traumatique», a expliqué le président de la Asmpra. «La spasticité se présente comme des contractures involontaires et gênent énormément dans la marche, notamment pour les handicapés lourds», a-t-il ajouté. «En Algérie, il y a entre 1 600 et 2 000 nouveau-nés souffrant d'insuffisances moteurs cérébrales (IMC),chaque année, qu'il faut prendre en charge durant toute leur vie», a précisé ce praticien. «Il en va de même» a-t-il dit, «pour les personnes ayant eu un accident cardio-vasculaire qui laisse des séquelles que la médecine physique et la réadaptation connue sous l'appellation rééducation fonctionnelle prend en charge, ainsi que pour les accidentés de la route qui sont de plus en plus nombreux dans le pays. “Depuis quelques années un nouveau médicament est utilisé en Algérie et a donné de bons résultats permettant une nette amélioration des personnes souffrant de plasticité», a affirmé le professeur Rachedi, soulignant que «le but recherché est d'arriver à prévenir les déformations ou du moins les retarder». Les interventions de la première journée de cette rencontre médicale de deux jours ont traité de diverses questions liées à la marche du spastique, au traitement médical de la spasticité, de la place de la neurochirurgie dans le traitement du membre inférieur et autres thèmes ayant trait au sujet principal de ce 3e congrès organisé pour la première fois hors d'Alger. APS