Depuis le mois de mai 2011, période qui a vu une opération d'envergure cibler les vendeurs qui occupaient en nombre les trottoirs de la ville de Tizi Ouzou, les choses se sont quelque peu tassées dans cette wilaya où les marchés informels ont proliféré sans que leurs occupants soient inquiétés, notamment dans certaines localités comme Draâ Ben Khedda. Au centre de la ville des genêts, les vendeurs à la sauvette, qui ne se sauvaient plus, ne sont plus qu'un mauvais souvenir pour les citoyens qui trouvaient toutes les peines du monde à se déplacer, en plus du sentiment d'insécurité qui régnait dans tous ces endroits qui présentaient une forte concentration humaine. L'action des services de la sûreté était tellement délicate qu'elle a été menée en deux temps à savoir d'abord libérer les trottoirs de la route de l'hôpital, qui présentait des risques de violence, ensuite s'occuper des autres quartiers, notamment à la rue de la paix, où les vendeurs ont été avisés et sommés de quitter les lieux, avec un délai de quelques jours.Aujourd'hui, le centre-ville de Tizi Ouzou en a fini avec ces trabendistes, qui occupaient les trottoirs et même la chaussée parfois, mais certains des vendeurs chassés attendent toujours les solutions promises. Le marché de fruits et légumes, réalisé en juillet au niveau du carrefour de l'habitat, à la sortie est de la ville n'a pas été du goût des bénéficiaires en raison de son éloignement du centre- ville. Il faut dire que cette idée de le localiser à cet endroit n'a pas été appréciée non plus par les citoyens, qui le trouvent trop éloigné de leurs foyers. D'ailleurs, le marché, censé être en activité, est toujours boudé par la population, qui considère vraisemblablement que s'il faut faire un long déplacement pour les courses, mieux vaut aller à Draâ Ben Khedda où le marché informel de la ville propose des produits à prix réduits. A moins que cela ne soit qu'une question de temps pour les usagers pour s'adapter à cette nouvelle donne.Pour l'instant, le problème du commerce informel est partiellement réglé dans la wilaya de Tizi Ouzou, les autorités ayant vraisemblablement pensé l'éradiquer graduellement, le temps de trouver des solutions à proposer aux jeunes qui squattent les rues. La ville des genêts étant la vitrine de la wilaya, les pouvoirs publics ont voulu frapper un grand coup pour libérer la ville de ses squatteurs. Un opération bien réussi puisque les jeunes vendeurs et autres commerçants qui ont choisi de s'adonner à l'informel ne sont pas revenus à la charge depuis qu'ils ont été chassés en mai 2011. Il reste quelques autres localités où le problème sera réglé au fur et à mesure que des solutions soient trouvées, par les autorités, au profit des vendeurs recensés. Sur les 435 marchés de proximité à créer sur le territoire national, selon la déclaration faite samedi par le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, l'on n'a pas pu savoir combien seront implantés dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il ressort tout de même des déclarations du ministre et de certains de ses collègues du gouvernement Sellal, une volonté d'en finir avec les marchés informels et anarchiques.Il est aujourd'hui clair que l'éradication des marchés informels constitue une urgence économique et une question de salubrité publique. Mais de nombreux commerçants maintiennent dur comme fer que le marché informel le plus dangereux pour l'économie national ne se trouve pas sur les trottoirs des villes algériennes, mais plutôt sur les quais de nos ports. «Il est temps pour nos gouvernants de s'attaquer aux gros bonnets qui alimentent ces marchés en toute quiétude», affirme un vendeur de chaussures de Tizi Ouzou, qui dit ne pas comprendre que «l'Etat s'attaque aux petits revendeurs et non à certains importateurs qui violent la loi en toute impunité». Visiblement, les décideurs ont opté pour un nettoyage par le bas avant de s'occuper du «haut» de la hiérarchie de l'informel. M. B. 24 marchés de proximité pour lutter contre le commerce informel à Tébessa Vingt-quatre (24) sites devant abriter des marchés de proximité ont été délimités dans plusieurs localités de la Wilaya de Tébessa, dans le cadre de la lutte contre le marché informel, selon les services de la wilaya. Ces nouveaux marchés dont cinq (5) sont situés au chef-lieu de wilaya seront incessamment aménagés pour être mis à la disposition de jeunes vendeurs qui squattaient des espaces publics dans différentes agglomérations de la wilaya, a fait savoir la même source. Cette mise à disposition donnera lieu à la libération de tous les espaces commerciaux illicitement occupés, a-t-on ajouté à la wilaya, soutenant que cette action s'inscrit dans le cadre des efforts de réorganisation des activités commerciales en vue de mieux répondre aux attentes et préoccupations des consommateurs. Les efforts sont actuellement concentrés, selon la même source, sur l'évacuation de la place de la Liberté, au chef-lieu de wilaya, occupée depuis plusieurs mois par des vendeurs à la sauvette et dont la délocalisation avait connu quelque retard.
Aménagement de quatre nouveaux marchés à Béchar La commune de Bechar a procédé à l'aménagement de quatre nouveaux marchés de proximité, dans le cadre de la lutte contre le commerce informel. «Cette opération, accueillie favorablement par les commerçants et les citoyens, se poursuivra jusqu'à l'éradication totale des commerces informels qui occupent illégalement plusieurs espaces publics dans différents quartiers de la ville.», a assuré le responsable. «La délocalisation de cette catégorie de vendeurs s'inscrit également dans le cadre des efforts de réorganisation des activités commerciales à travers la wilaya afin de répondre aux attentes et préoccupations des consommateurs», souligne le même responsable.