De grandes pertes annuelles affichées par de grosses dépenses, c'est ce qui a précipité les clubs dans une grave crise. Les équipes de l'élite n'ont pas été épargnées, ils n'ont même pas de quoi honorer leur engagement dans le championnat national. Ce qui évidemment montre l'ampleur du problème. Les pertes subies par les clubs de premier plan en 2011 a augmenté de quelque 16% par rapport à l'année précédente. Tous les clubs des équipes de haut vol, même les plus nantis ont subi des pertes. Alors que les revenus des clubs ont augmenté en 2012, cela n'a pas suffi à compenser leurs dépenses plus élevées. Les salaires des joueurs ont continué d'augmenter, tandis que les revenus provenant des frais de transfert a chuté. Les clubs des sports collectifs sont les plus en danger, les grands clubs ne peuvent plus subvenir aux besoins de leurs équipes. Certains n'ont pas de quoi s'acquitter des frais d'affiliation, ils n'ont même pas de quoi s'engager. C'est ce qui a incité la Fabb à retarder la première journée du championnat de Super-Division de basket-ball (messieurs) qui était prévue initialement le 21 septembre, puis reportée au 5 octobre prochain. Il s'agit du deuxième report du coup d'envoi de la compétition, la Fabb ayant déjà décalé la première journée de la Super-Division au 28 septembre. Devant la grave crise financière qui secoue les fédérations des sports collectifs et afin d'assurer la pérennité de leur championnat respectif, les présidents de ces instances sollicitent l'aide du MJS afin de venir en aide aux clubs de l'élite. Cette assistance consiste à prendre en charge les frais de transport pour les déplacements des clubs, ainsi que les frais de séjour pour les équipes. Cette contribution bien généreuse du MJS permet, du coup, aux clubs de l'élite de participer aux championnats nationaux et aux compétitions internationales. Lors de la réunion des fédérations avec le MJS prévue cette semaine, les patrons des fédérations vont solliciter l'aide de l'instance suprême du sport en Algérie. Ils demandent à leur tutelle de prendre en charge les frais de participation des clubs aux compétitions africaines afin d'éviter tout forfait. Pour réunir le budget nécessaire à toutes ces subventions allouées aux clubs, les fédérations les plus actives ont toujours eu recours à des sponsors, sachant que la subvention de l'Etat, sert à peine à démarrer la saison. La prochaine rencontre entre le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, et le président de la Fahb, Favb et la Fabb permettra peut-être de renouer le contact entre les différentes parties, sachant que sous le règne de l'ex-ministre El hachemi Djiar, les relations n'étaient jamais cordiales et chaleureuses eu égard aux divergences et aux brouilles entre ceux-ci. Les modalités pratiques de cette aide seront du reste expliquées dans les prochains jours par le MJS en cas d'accord trouvé. Les clubs professionnels n'auront plus qu'à assurer leurs frais de fonctionnement, à l'instar des salaires des joueurs entre autres. Le ministère de la Jeunesse et des Sports prendra en charge, les frais de transport, d'hébergement et de restauration des clubs lorsqu'ils se déplaceront. Le tout sera pris en charge par la fédération qui préalablement aura contracté des accords avec le ministère de tutelle. Les clubs n'auront plus de soucis à se faire sur les chapitres cités. La concrétisation de ce projet, que les présidents des fédérations approuvent, sera d'un apport certain pour la bonne marche des clubs et de la compétition. Les clubs croient dur comme fer que le MJS pourra les aider, alors qu'au ministère, il ne fait aucun doute que son instance a les pouvoirs et la volonté d'agir. La concrétisation de la demande va soulager les clubs de quelques soucis majeurs, liés à la faiblesse de leur trésorerie, surtout en ce début de saison. L'argent ne doit pas aller au football seulement et à l'élite, car en bas, en cette période de crise, on ne peut plus se débrouiller comme on peut ! Y. B.