Photo : Riad Par Y. Bouarfa Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, a mis en exergue les grandes lignes qui pourraient nous permettre d'avoir un brin d'espoir pour voir notre sport repartir sur les chapeaux de roue. Un grand défi nous attend et, dans cette optique, les différentes visites de M. Djiar dans les wilayas sont arrivées à point nommé pour relancer la cadence et redoubler d'efforts afin de réactiver le sport scolaire tout en poussant à la redynamisation de la notion sur la loi de l'éducation physique adoptée par le gouvernement. La priorité sera donc donnée au réaménagement des infrastructures scolaires afin d'activer ce secteur névralgique, une des bases essentielles du développement du sport. Il n'en demeure pas moins que le ministre a entre les mains «une feuille de route» qui semble vouloir hisser au plus haut niveau notre sport national. Ainsi, il y aura un accord de partenariat avec les différentes fédérations pour une formation continue, la mise de tous les responsables sportifs devant le fait accompli et une rencontre de tous les présidents de fédérations afin de mieux situer le mal et décréter 2009, année par excellence des jeux méditerranéens et des jeux arabes. La violence dans les stades ainsi que le dopage seront aussi débattus. Il est prévu également une caravane de sensibilisation pour le sport, des séminaires internationaux sur la violence et la création d'une commission qui veillera sur toutes ces recommandations. Le ministère ne ménagera aucun effort pour tirer le maximum de profit de toutes ces recommandations. A chaque sortie, le premier responsable du secteur a souligné et insisté sur trois points importants pour la relance du sport en Algérie : la formation, le financement et la lutte contre la violence dans les stades. Pour le ministre, la violence est l'un des résultats du déclin du football en Algérie. Pour le financement du sport, il a indiqué qu'«il faut établir des priorités pour les subventions des clubs». Selon lui, la priorité est à la formation des jeunes talents. Dans ce sens, il a précisé qu'«il faut dès aujourd'hui penser à la Coupe du monde de 2014». Concernant la jeunesse, M. Djiar a indiqué que «le projet de politique nationale de la jeunesse a été envoyé aux walis». Durant sa visite, il a insisté sur la cohésion entre son secteur et les mouvements associatifs afin de lutter contre la violence dans les stades et pour aider les jeunes. Le MJS s'est également engagé dans un ambitieux programme visant la réalisation de plusieurs infrastructures sportives et d'aires de jeu de proximité à travers toutes les wilayas du pays afin d'assurer une meilleure prise en charge des jeunes et de promouvoir les activités sportives. M.Djiar a procédé également à la pose de la première pierre d'un complexe sportif de proximité à Aïn Defla d'un coût financier de plus de 35 millions de dinars, et d'une piscine semi-olympique pour un montant de 21 millions de dinars. Le ministre à l'écoute des athlètes algériens handicapés Hachemi Djiar ne manque aucune occasion de saluer la performance des athlètes algériens handicapés qui participent aux différents rendez-vous et aux jeux Paralympiques, et ont fait mieux que les autres sportifs, malgré une différence énorme en termes de moyens matériels et financiers. S'exprimant sur le rendement des athlètes lors des différentes joutes régionales, continentales ou mondiales, le ministre a estimé que la performance des jeunes sportifs, notamment en handisport, a toujours fait honneur à l'Algérie. Cette fois, ils ont été récompensés pour leurs performances. En plus des véhicules VW Polo offerts par la société Sovac aux médaillés d'or, des packs crédit de 400 000, 300 000 et 200 000 DA, de TV plasma, de lots d'électroménager offerts par Mobilis, tous les médaillés algériens paralympiques ont bénéficié de décisions d'attribution de logements par le Président. Chaque médaillé de Pékin aura également un emploi. Le ministre des Sports n'a pas manqué, pourtant, de critiquer les sportifs algériens qui ont participé aux différents rendez-vous, et qui n'étaient pas à la hauteur des «grands» moyens mis à leur disposition. «Il est regrettable que les centaines de milliards déboursés pour nos sportifs n'aient pas donné de résultats probants, ce qui confirme que le sport algérien est malade», déplore-t-il. Il a assuré que l'Etat n'a pas failli, bien au contraire, puisque des efforts colossaux ont été consentis, selon lui, notamment depuis l'année 2000 qui a vu «l'Algérie réaliser plus d'infrastructures sportives que celles réalisées entre 1962 et 1999». Il a confié qu'actuellement 7 complexes olympiques sont en cours de réalisation ainsi que trois centres de regroupement des sportifs à Biskra, Sétif et Sidi Bel Abbès et a souligné que des milliers de cadres, aux compétences avérées, ont été mis à la disposition de nos sportifs. «Non. L'Etat ne s'est jamais désengagé et reste toujours à l'écoute des jeunes et des sportifs pour être leur partenaire. Une volonté réelle existe pour développer le sport algérien et essayer de le faire sortir du marasme dans lequel il se débat», a ajouté le ministre qui a parlé d'un sport en «crise», notamment le football, qu'il a cité à plusieurs reprises comme étant l'exemple de cette catastrophe. Il a avoué à ce propos ne pas comprendre comment le sport est tombé si bas dans notre pays, ajoutez à cela la montée en puissance de la violence dans les stades et l'abandon de la formation au profit des résultats immédiats, tout en affirmant que les talents ne manquent pas en Algérie. En tous les cas, une nouvelle stratégie sportive nationale à l'horizon 2020 a été mise par le MJS.