L'Algérie s'est engagée, économiquement, dans une longue voie . Aller vers la qualité requiert des normes reconnues dans le monde et actualisées. Il n'est pas facile de faire face à une concurrence rude sur les marchés internationaux. Pénétrer ceux-ci est une nécessité et la raison d'être de tout opérateur économique, mais cet objectif nécessite des moyens et des technologies pointues. Respecter les normes reste pour les opérateurs économiques une obligation s'ils veulent garder intactes leurs chances de survie dans un environnement de plus en plus difficile à conquérir. Les responsables de l'Institut algérien de normalisation l'ont également mis en exergue. «Une entreprise qui n'a pas de normes est une entreprise appelée à disparaître», a résumé le DG par intérim de l'Ianor M. Boualem Attou. Selon lui, il est impératif que les entreprises algériennes se conforment aux normes en vigueur. La norme a aussi une valeur économique, car c'est une question de crédibilité devant «un marché qui sanctionne». M. Attou a ainsi incité les entreprises à adhérer à son organisme afin de bénéficier des programmes de formation. L'autre problème auquel fait face le marché algérien, c'est la contrefaçon. Sur ce point, les responsables de l'Ianor estiment que «la lutte contre la contrefaçon est l'affaire de tout le monde». Ils ont expliqué que la lutte contre ce fléau concerne les industriels, les autorités, les commerçants mais également les consommateurs. Néanmoins, ces responsables estiment que, même si la normalisation n'est pas obligatoire en Algérie, l'existence d'un règlement technique remplace ce manque. L'industriel, qui dispose d'un règlement technique, est protégé dans toutes les étapes de fabrication et de commercialisation du produit, ajoutant que, pour lutter contre la contrefaçon, seule une coordination de tous les secteurs concernés, à savoir les services du ministère du Commerce, les Douanes, etc., pourrait freiner le phénomène. Même si l'Algérie, assurent les responsables, a adhéré à plusieurs organismes de normalisation, la situation au niveau local est toujours caractérisée par l'existence de produits contrefaits, souvent dangereux. Pour y remédier et juguler le fléau, l'Ianor a créé le label Tedj de qualité de certification volontaire. Ce label, apposé sur tous les produits, attestera que ces derniers ont été évalués et certifiés conformes aux normes algériennes les concernant. Actuellement, selon M. Ben Meziane Ali, directeur de la certification et de la normalisation à l'Ianor, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse, 14 marques algériennes ont certifié leurs produits et 20 autres marques sont en cours de traitement. Selon lui, ce label prouve que le produit est fabriqué conformément à des spécifications techniques préalablement fixées dans les normes qui le régissent, intégrées dans le règlement particulier du produit. Parallèlement à ce label, les responsables ont fait état d'un autre projet en cours de réalisation. Il s'agit d'un hologramme (une pastille) qui sera apposé sur les différents produits et qui permet automatiquement aux différents services, mais aussi aux consommateurs, d'identifier l'authenticité de la marchandise. S. B.