«Un non-événement», telle a été la réponse du ministre de l'Education nationale à des journalistes qui l'ont interrogé sur la grève décidée par la Coordination nationale des syndicats autonomes de la fonction publique (CNSAF). Dans les établissements scolaires, du moins, «selon les données que j'ai, le taux de suivi ne dépasse pas 1%», poursuit M. Benbouzid. Il affirme que tous les établissements scolaires travaillent et que les enseignants sont satisfaits de leur nouveau statut particulier «qui a pris en charge toutes les demandes des syndicats». «J'en appelle à la conscience des enseignants. Ces derniers ont bien compris que cette surenchère dans les revendications résulte des luttes entre les syndicats. C'est pour cela que la grève n'est pas suivie», constate le ministre. En matière de sanctions éventuelles contre les enseignants grévistes, M. Benbouzid explique que ces derniers seront privés de la prime de rendement. Mais il n'y aura pas de poursuites judiciaires. «Pourquoi sanctionner un syndicat qui n'a que 1% de représentativité ?» Et cela même si la grève «est illégale. Je vous renvoie à la loi 90. Il ne s'agit pas de se réunir le soir et d'improviser une grève le lendemain», tranche le ministre de l'Education nationale. S. A.