Photo : M. Hacène De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani
Les routes d'Annaba continuent à faucher des vies innocentes, endeuillant des familles et handicapant à vie des conducteurs ou des passagers. Le triste bilan de 10 mois publié par le groupement de wilaya de la Gendarmerie nationale fait état de 255 accidents de la circulation, 23 morts et 409 blessés dont certains avaient été évacués en urgence dans un état grave. L'année passée et pour la même période, il a été enregistré 215 accidents, 20 morts et 383 blessés, une augmentation qui laisse dubitatif quant à l'efficacité des mesures prises par les autorités concernées pour stopper l'hécatombe. Il faut dire qu'à Annaba comme partout ailleurs, le conducteur ne respecte plus la signalisation routière allant jusqu'à braver l'interdit défiant ainsi toute la réglementation sachant la permissivité et l'attitude débonnaire de certains agents de l'Etat. En effet, les interventions des uns et des autres pour la restitution des documents retirés par un agent suite à une infraction pleuvent de partout et lesdites pièces reviennent à leur propriétaire parfois dans la journée même. Ce qui fait que tous ceux qui ont quelques «entrées» ou relations se permettent de griller un feu rouge, faire un dépassement interdit ou rouler en sens interdit en toute impunité. Des conducteurs respectueux du code de la route se retrouvent ainsi eux-mêmes tentés pour commettre une infraction comptant sur des amis bien placés. Conséquence : le code de la route n'est plus respecté et c'est l'anarchie qui prend le dessus au détriment de l'ordre et de la loi. Cette anarchie à l'origine des milliers d'accidents qui arrivent chaque année et qui fauchent des vies humaines ; une manœuvre dangereuse, un dépassement interdit, un coup de fil au volant, un feu rouge grillé ou un excès de vitesse et le drame est vite arrivé. De réparation, il n' y en a point puisque le dégât est humain et là personne ne peut réparer. D'un autre côté, le tout répressif ne règle pas vraiment le problème des accidents puisque ceux-ci surviennent toujours ; la formation des conducteurs, leur éducation et le fait de leur faire prendre conscience qu'en conduisant dangereusement, c'est leur vie et celles des autres qui sont en jeu pourrait à la longue réduire considérablement le nombre d'accidents. L'application rigoureuse (comme c'est le cas pour la ceinture de sécurité) dissuadera certainement les chauffards de tout dépassement. M. R.
Cimetières à Annaba : le respect dû aux morts «Le respect dû aux morts commence par le respect de leurs dernières demeures» et celles-ci ne sont pas à vrai dire dignes de cette maxime. Il n'y à qu'à voir l'état lamentable dans lequel se trouvent nos cimetières pour comprendre cela : de la mauvaise herbe qui a tout envahi, des déjections animales, des bêtes qui y paissent et qui écrasent sous leurs pattes les tombes, des centaines de cannettes de bières vides, des bouteilles en plastique qui traînent un peu partout et par-dessus tout des gardiens de cimetières qui sont toujours absents et qui ne daignent «apparaître» qu'à l'occasion des fêtes religieuses sachant que les familles des défunts viennent se recueillir sur les tombes de leurs proches disparus. Une initiative plus que louable a été prise par la direction de la Protection civile d'Annaba pour nettoyer tous les cimetières de la wilaya, Sidi Harb, Zeghouane, Bouguentas ainsi que les cimetières d'El Hadjar, El Bouni, Seraïdi, Chetaïbi, Aïn Berda et bien d'autres ont été investis par les agents de la Protection civile au nombre de 800 mobilisés pour l'opération. D'importants moyens matériels ont été mis à disposition pour permettre le désherbage, le chaulage et le nettoyage de ces espaces de sorte que le jour de l'Aïd el-Adha, les cimetières seront propres et renverront une image digne des lieux. Des associations de la société civile participent à cette opération qui durera 3 jours.