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Le président de la Cnisel réitère ses revendications
Devant rencontrer Ould Kablia à sa demande
Publié dans La Tribune le 22 - 10 - 2012

Le président de la commission nationale indépendante de surveillance des élections locales, Mohamed Sediki, a réitéré hier les mêmes revendications émises lors des élections législatives du 10 mai dernier, en affirmant que peu de revendications ont été satisfaites de celles formulées dans le rapport final des élections législatives qui a été transmis au président de la République. À commencer par la révision de la loi électorale et la suppression du seuil des 5 et 7% des voix, le bulletin unique, la révision du taux accordé aux femmes sur les listes électorales et l'assainissement du fichier électoral, le classement du fichier électoral par ordre alphabétique, le vote par procuration des corps constitués dans leurs communes d'origines, l'ouverture d'une commission d'enquête sur les ventes des voix et l'adoption du mode de scrutin intégral national, la diffusion des enregistrements audiovisuels dans les stations régionales au lieu de leur concentration sur la capitale, l'annulation de quelques conditions exigées dans les formulaires des candidats indépendants pour la récolte de signatures, la mise en place d'une seule et même commission de surveillance et de supervision des élections, l'installation de la commission de surveillance 15 jours avant la révision du fichier électoral, accorder un congé aux candidats en début de campagne électorale.Intervenant lors d'une conférence de presse, à la veille d'une rencontre avec le ministre de l'Intérieur, M. Seddiki a appelé les pouvoirs publics, au nom des 52 partis qu'il représente, «à plus de considération à l'égard de la commission» qu'il représente, en affirmant néanmoins qu'il «demeure attaché au principe de la lutte pacifique». En dépit, dit-il, de quelques «remarques» qu'il a tenu à signaler, mais dont il se démarque, car elles se sont produites avant l'installation de la commission et le dépôt des dossiers de candidature. Il devait relever ainsi, la tenue de l'assemblée générale de la commission dans «un endroit qui ne lui sied pas», notamment «un couloir», qu'il estime être «une insulte», pour les membres de cette commission et surtout les présidents des partis. En dehors de la non-prise en compte des recommandations de cette commission, il devait citer l'installation tardive de la commission de surveillance contrairement à celle de supervision, la bureaucratie administrative imposée lors du dépôt des candidatures, à travers le taux de 7% et celui du pourcentage féminin. M. Seddiki a dénoncé, ce qu'il a qualifié de «fraude légalisée et intelligente», qui permet au parti du FLN de rafler les voix des autres partis, grâce à cette disposition qui disqualifie les candidats n'ayant pas obtenus plus de 7% des voix. Et de relever en outre, que le futur P/APC qui est appelé à être le premier magistrat de la commune, devient moins qu'un employé contraint de tourner en rond dans les couloirs, par le fait de la bureaucratie qui est imposée aux candidats par l'administration. Il démentira en outre, le ministre de l'Intérieur selon lequel, il n'y aurait point d'enquête des services de sécurité, en affirmant qu'elles ont bien lieu jusqu'à présent, et en détenir les preuves, qu' «en sus des enquêtes administratives, une femme, ma colistière, a été convoquée par la gendarmerie». Si certaines administrations se «sont acquittées convenablement de leurs tâches», d'autres par contre, se sont singularisées par «des comportements comme s'il s'agissait de leurs propriétés privées», a-t-il déploré. «Il devait citer l'exemple du parti pris pour son frère candidat, d'un Drag (d'obédience FLN), qui aurait crée un problème à toute liste qui lui déplaît.» Le président de la commission, qui a estimé qu'un membre de la commission de supervision coûterait à l'Etat quelques 6 millions de centimes, a réclamé le même traitement en faveur de celui de sa commission. Et ce, avant de dénoncer le deux poids deux mesures appliqué en matière de «facilités accordées aux candidats du FLN» par rapport aux autres partis. Mohamed Seddiki s'est dit «las du militantisme politique» et qu'il «ne peut convaincre personne de le faire» au motif que «les jeux sont faits d'avance». La mission d'observation étrangère n'est pas passée à travers les mailles du président de la Cnisel, qui l'accuse de «chantage» à travers les élections et de «corruption», sans pour autant définir la partie donatrice. S'agissant de sa rencontre avec M. Ould Kablia prévue dans l'après-midi, Mohamed Seddiki, a émis le vœu de «trouver des réponses positives» à ses doléances et une coopération de façon à pouvoir édifier «un Etat d'institutions».
A. R.

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