Les concepts et les définitions valables pour tous les pays du monde ne s'appliquent jamais à l'Etat sioniste. Aussi le «terrorisme d'Etat» qui a motivé l'invasion américaine de l'Irak durant les différentes guerres du Golfe ne s'applique en aucun cas à Israël. Ce dernier, en cavalier seul, décide de s'attaquer à tel ou tel pays sous prétexte qu'il menace sa sécurité sans être pour le moins du monde inquiété par les grandes puissances, qui savent fermer les yeux sur les agissements terroristes de leur allié de toujours. Israël, qui a attaqué des usines au Soudan il y a moins d'un mois sans avoir été touché par la moindre sanction ne serait-ce que verbale, avait, apprend-on, planifié, en 2010, une attaque contre l'Iran. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le ministre de la Défense, Ehud Barak, ont donné, en effet, en 2010, ordre à l'armée de préparer une attaque contre des installations nucléaires iraniennes, qui a finalement été annulé, a indiqué dimanche une télévision israélienne. Selon la deuxième chaîne de télévision privée, la 2, cet ordre n'a pas été appliqué en raison de l'opposition du chef d'état-major de l'époque, le général Gaby Ashkenazi, et du chef du Mossad en poste, Meïr Dagan. A la fin d'une réunion rassemblant le Forum des sept, une instance regroupant les sept plus importants ministres, et à laquelle participaient le général Ashkenazi et Meïr Dagan, M. Netanyahu a ordonné d'élever le niveau de préparation de l'armée à «P plus», un code qui signifie que les militaires doivent être prêts à passer à l'action. Mais Meïr Dagan s'est opposé à cette initiative, selon la télévision, en soulignant qu'une décision de déclencher une guerre contre l'Iran ne pouvait être prise que par le cabinet de sécurité, qui regroupe une quinzaine de ministres, tandis que le chef d'état-major a exprimé la crainte que l'élévation du niveau d'alerte risquait de «créer de nouveaux faits sur le terrain», a ajouté la 2. M. Barak, qui a été interviewé par la chaîne, a affirmé que le chef d'état-major avait répondu à M. Netanyahu que l'armée n'était pas prête car elle ne disposait pas des moyens opérationnels de mener une attaque contre l'Iran. Selon M. Barak, la décision d'élever le niveau d'alerte «ne signifiait pas nécessairement une guerre». Finalement le projet d'attaque a été abandonné. Le site Internet du quotidien Haaretz a, pour sa part, rapporté que le général Ashkenazi, après avoir quitté ses fonctions, avait affirmé à des proches que l'armée était prête pour une attaque mais qu'il était convaincu qu'une telle option constituerait une «erreur stratégique». Meïr Dagan, après avoir lui aussi quitté le Mossad, a publiquement qualifié de «stupide» l'idée d'une attaque contre l'Iran. Le programme nucléaire iranien est considéré par l'Etat hébreu comme une menace pour sa propre existence, alors que lui-même dispose d'un arsenal militaire nucléaire. L'Etat sioniste n'a jamais reconnu posséder des armes atomiques, mais les experts estiment qu'il possède au moins 200 ogives nucléaires.