Durant les dix premiers mois de l'année 2012, la direction de la Protection civile a enregistré 1167 accidents de circulation à travers la wilaya de Béjaïa. Ces sinistres routiers ont engendré 46 décès et 1485 blessés. Durant la même période de 2011, allant du 1er janvier au 31 octobre, les mêmes services avaient comptabilisé 886 accidents, 41 morts et 1401 blessés. A la lumière de cette statistique macabre, on note une hausse notable des accidents automobiles avec 281 sinistres supplémentaires. La mortalité a, conséquemment, augmenté de 5 décès et le nombre de blessés est aussi en hausse de 281 victimes. La police et la gendarmerie nationale sont formelles : le non respect du code de la route et la mauvaise conduite sont à l'origine de cette hécatombe. Malgré toutes les mesures répressives, adoptées pour améliorer la sécurité routière, la situation empire chaque jour davantage. Le contrôle technique des véhicules, le retrait du permis de conduire pour faute grave, l'amélioration de la formation dispensée par les auto-écoles et les fortes amendes n'ont, visiblement, pas réduit le nombre de chauffards. Bien au contraire. Toujours plus de victimes et plus d'accidents. Il faut, toutefois, souligner que l'application de ces décisions a été caractérisée par un manque flagrant de rigueur et de fermeté. L'excès de vitesse, les dépassements dangereux, la surcharge des poids lourds, l'usage du téléphone au volant ou la conduite en état d'ivresse sont autant d'abus relevés, quotidiennement, par les services compétents. La défaillance humaine constitue, donc, le principal facteur des accidents. En dépit de toutes les campagnes de sensibilisation menées par le mouvement associatif, les média lourds et la presse, le danger demeure entier. Pis, on assiste à une aggravation de la situation en suivant quasiment la courbe ascendante du parc automobile national. Les autorités sont interpellées pour réagir énergiquement afin de protéger les usagers et préserver les intérêts des professionnels du transport. Il ne sert à rien d'allonger la liste des mesures, il faut juste appliquer la loi dans toute sa rigueur, en contrant efficacement le laisser-aller et la complaisance de tous ceux qui sont censés l'exécuter. En ce moment, on parle avec insistance du permis à points. Mais si l'on continue à agir avec la même indulgence envers une certaine catégorie de chauffeurs, cela ne ferait pas mieux !