Après avoir brillé par son absence à la réunion de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta), à Paris en 2010, l'Algérie va tenter de rectifier le tir à la rencontre d'Agadir (Maroc) qui a débuté hier. Les négociations entre les 48 pays membres pour la répartition des quotas de pêche du thon rouge pour les deux prochaines années vont durer jusqu'au 19 novembre prochain.La délégation algérienne est présente, cette fois-ci, en force, déterminée à récupérer son quota de pêche de thon fixé par la Cicta en 2010. Le pays avait, en effet perdu, une grande partie de son quota en 2011. Et pour preuve, selon un Responsable au ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, repris par l'APS, le quota algérien a été réduit des trois quarts en 2010. Le quota de 680 tonnes attribué en 2009 a été réduit à 138 tonnes en 2010. C'est pour dire que la délégation algérienne aura fort à faire pour convaincre la Cicta de revoir à la hausse le quota imparti à notre pays. Certes, cela ne sera pas facile dans la mesure où les pays ayant de grosses flottilles de pêche vont défendre avec beaucoup de ténacité le maintien de leur contingent actuel. Ainsi, si le menu de cette réunion de la Cicta à Agadir est simple, car les 48 pays membres vont discuter et définir les quotas de pêche pour les deux prochaines années, c'est cependant une autre paire de manches pour le comité scientifique de la commission. Car s'il a émis des avis positifs sur la reconstitution des stocks de thonidés de la Méditerranée et de l'Atlantique, il n'en demeure pas moins qu'il recommande un maintien des quotas actuels. Ils sont fixés à 12 900 tonnes pour la Méditerranée et 1 750 tonnes pour l'Atlantique Ouest (Golfe du Mexique).Rappelons enfin que la Cicta avait décidé dès 2008, même si elle n'a pas fait de moratoire, de réduire drastiquement les permis de pêche. En 2008, le quota était de 28 500 tonnes, et est passé à 22 000 tonnes en 2009, puis à 13 500 tonnes en 2010, avant de baisser à 12 900 tonnes en 2011 et 2012. Z. A.