Une bipartite gouvernement-Ugta devra se tenir avant la fin de l'année, avons-nous appris de sources proches de la Centrale syndicale. Plusieurs points seront inscrits à l'ordre du jour, dont notamment, l'entérinement de l'abrogation de l'article 87 bis ayant fait l'objet d'un décret législatif introduit en 1994 dans la loi relative aux relations de travail dans son volet fixation du Snmg. Un décret que le gouvernement de l'époque était contraint de prendre pour contourner l'injonction du FMI portant sur le dégraissement des entreprises d'une grande partie de leurs travailleurs. La décision de supprimer cet article a été prise lors de la dernière tripartite qui s'est tenue le 29 septembre 2011, avec cette précision qu'il fallait en calculer les incidences financières. Un groupe de travail tripartite avait été mis en place pour ce faire. Lors de l'université d'été du Parti des travailleurs à laquelle il avait été convié, Abdelmadjid Sidi Saïd avait annoncé officiellement l'enterrement du 87 bis. Avec sa suppression d'ici à la fin de l'année cela constituera une véritable victoire pour le monde du travail et le couronnement de plus de 18 ans de combat pour sa suppression. L'autre point qui fera l'objet de discussions lors de ce conclave est relatif au Code du travail, objet d'une multitude de controverses. Annoncé pour décembre 2006 par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, le projet a été mis sous le coude car ayant rencontré une opposition de la Centrale syndicale. En raison du forcing du patronat qui voulait absolument introduire le système de flexibilité pour les emplois. C'est-à-dire les précariser un peu plus à travers les contrats à durée déterminée (CDD). Ce qui, de l'avis de l'Ugta compromettrait toute volonté de création de syndicats d'entreprises, les travailleurs n'étant pas permanisés. Le dossier des mutuelles fera également l'objet de discussions lors de cette rencontre. Tout comme celui des retraites. On se souvient qu'en 1997, le gouvernement avait décidé des départs à la retraite au bout de 32 ans de service et ce, quel que soit l'âge du prétendant. Ne prenant apparemment pas le risque d'emboîter le pas à ce qui a été fait en France en allongeant l'âge de départ, les pouvoirs publics ont plutôt opté pour supprimer la mesure de 1997 en maintenant le départ à l'âge de 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes. Il va sans dire que le mémorandum commun Ugta-Cnes s'invitera à cette réunion. Un mémorandum dans lequel les deux structures proposent un train de mesures pour l'amélioration du pouvoir d'achat, la promotion et la protection de la production et de l'économie nationale. Restera une autre revendication du monde du travail à satisfaire, celle concernant la baisse de l'impôt sur le revenu global jugé trop important. Un dossier que l'Ugta préfère pour le moment tempérer et engager, à l'aise, les négociations avec le gouvernement. Rappelons à ce sujet que l'ex-chef du gouvernement avait écarté, dans une conférence de presse à l'issue de la tripartite du 29 septembre 2011, toute révision ou baisse de cet impôt. F. A.