Photo : Riad Par Younès Djama Le secteur de la formation professionnelle en Algérie se modernise. L'option des nouvelles technologies semble être devenue la priorité du secteur. Pour preuve, les responsables annoncent que de nouvelles spécialités dans le domaine des technologies et de la communication (TIC) sont, désormais incluses dans le programme pédagogique de la formation professionnelle. Des sessions de formation de courte durée (de 6 mois à une année) sont prévues à cet effet et, ce, afin de permettre une large généralisation de l'usage des TIC et la mise à niveau des métiers avec l'évolution technologique. Pour donner un aperçu de cette nouvelle orientation, il y a lieu de relever que durant la rentrée professionnelle 2011/2012, une grande majorité des 17 000 candidats aux inscriptions l'ont fait via Internet. «Le secteur est doté d'un ensemble d'outils en matière des TIC qui doivent être utilisés et rentabilisés et qui nécessitent la mise à niveau de la ressource humaine», explique un cadre du ministère de la Formation professionnelle. Selon la même source, la stratégie du secteur dans le domaine des TIC repose sur deux objectifs majeurs, à savoir : «La généralisation de l'usage des TIC à tous les niveaux et la mise en adéquation qualitative des programmes de formation avec l'évolution des technologies et des métiers du savoir». Dans ce sens, plusieurs actions et programmes ont été initiés pour moderniser la plateforme technologique du secteur et la modernisation de l'Administration. Le ministère de la Formation et l'Enseignement professionnel a organisé des rencontres afin de rassembler toutes les compétences et de partager les connaissances dans le but de débattre de l'application des projets en matière de TIC. Une bibliothèque virtuelle qui permet de disposer de programmes accessibles à travers l'intranet du secteur, une messagerie interne d'une capacité de plus de 3 000 utilisateurs, un portail web et un système d'information géographique (SIG) figurent parmi les outils du secteur en matière des TIC.
«IT Training» pour initier les jeunes aux TIC Le projet de formation et d'insertion des jeunes dans les métiers des technologies de l'information et la communication (TIC) «IT Training» a été lancé, dimanche 5 novembre à Oran, à la pépinière des entreprises «incubateur d'Oran» relevant du ministère de l'Industrie, de la Petite et oyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement. «Le projet «IT Training» porte sur la création d'une école agréée par le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnel afin de former les jeunes âgés entre 15 et 25 ans et sans diplôme d'enseignement», a indiqué l'auteur du projet, Mme Haouas Lineda. «Cette initiative, la première du genre en Algérie, a pour objectif de former des jeunes sans qualification professionnelle et de les insérer dans des métiers de base des TIC, ce qui leur ouvre des perspectives d'emplois ou de création d'entreprises», a souligné, de son côté, Mme Malti Nadjet, directrice de la pépinière. «Les jeunes bénéficiaires de cette formation suivront des cours théoriques et pratiques pour une durée de deux mois et demi dans divers métiers technologiques tels que la liaison, la maintenance des réseaux de communication et des câbles à fibre optique et l'installation de câbles. Ils seront encadrés, dans ce stage, par des experts du centre de formation français «Auxo», selon Mme Haouas. Pour faire connaître cette initiative visant la formation des formateurs dans les métiers des TIC, un exposé sur le projet a été présenté en présence du chef de service «Innovation» au ministère de l'Industrie, des PME et de la Promotion des investissements, de spécialistes dans le domaine des TIC et d'opérateurs économiques.
Adapter les formations aux besoins de chaque région L'autre aspect auquel les responsables du secteur accordent un intérêt particulier, celui de l'adaptation des formations aux besoins. En visite dans la wilaya de Bouira, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnel, Mohamed Mebarki, a mis l'accent sur la nécessité d'adapter les formations ouvertes dans son secteur aux besoins de chaque région afin de développer davantage l'économie nationale et locale. Mais, surtout, afin de faciliter l'employabilité des jeunes stagiaires issus des centres et instituts de la formation professionnelle. «Il faut qu'il y ait une adéquation entre les spécialités et formations ouvertes dans notre secteur et les besoins de chaque région (wilaya) afin de développer davantage l'économie nationale et locale». Il s'agit d'une orientation qui s'inscrit dans le cadre du plan d'action du gouvernement (2010-2014), qui «consiste en la réforme du système de l'Education nationale dans son segment formation et enseignement professionnel». Elle a pour objectif d'améliorer, aussi, le service public», a-t-il précisé, appelant, de ce fait, les cadres de son secteur à œuvrer davantage pour l'amélioration de la qualité de la formation et de l'enseignement professionnel. Dans la même optique, le ministre a appelé les responsables locaux à mettre à la disposition des stagiaires tous les moyens matériels et humains nécessaires et à réunir toutes les conditions favorables pour la réussite du programme présidentiel.
Les Olympiades des métiers comme espaces d'émulsion Dans leur volonté de redonner ses lettres de noblesse à la formation professionnelle, considérée naguère comme un refuge de fortune pour les recalés au bac et les malchanceux du système éducatif, ordinaire, les pouvoirs publics ont initié les Olympiades des métiers, espace d'émulsion pour les candidats à la formation professionnelle. Chaque année, donc, a lieu une manifestation au cours de laquelle les centaines de pensionnaires des Cfpa redoublent d'ingéniosité et d'imagination afin de présenter le meilleur produit.