Le président de la République a fait des réunions d'évaluation de deux secteurs fortement en rapport avec l'économie : il s'agit du secteur de la formation professionnelle et celui de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Intervenant dimanche dernier, la réunion d'évaluation du ministère de l'Enseignement supérieur a fait dire au président de la République que “le développement économique et technique exige des compétences et des spécialités de haut niveau que l'université doit lui offrir”. Il expliquera que “cette adéquation des flux de formation avec les besoins exprimés par la société et l'économie sera à même de renforcer la synergie entre l'université et son environnement national, tout comme elle facilitera l'accès des diplômés universitaires au marché du travail”. Dans ce cadre, il a été annoncé à l'issue de l'audition que le secteur envisage l'organisation de la semaine de la recherche, prévue au courant du mois d'octobre 2009, où plus de 150 produits innovants et valorisables recensés seront exposés. Ils permettront d'identifier les projets pouvant donner lieu à la création de pépinières, de start-up et d'incubateurs qui évolueront en PME en coordination avec l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet). S'agissant de la réunion consacrée au secteur de la formation et de l'enseignement professionnels, tenue lundi dernier, il a été question pour le président de la République de faire une évaluation des actions entreprises dans le cadre de la mise en œuvre des réformes engagées pour répondre aux besoins de l'économie nationale en qualifications et compétences professionnelles. Il en ressort que des actions ont été initiées pour “apporter au secteur des améliorations sensibles dans son organisation et son fonctionnement”. Un programme de partenariat formalisé par la conclusion de 94 conventions-cadre, dont les dispositions sont mises en œuvre au niveau local à travers 3 980 conventions spécifiques, programme qui a permis une plus grande implication des acteurs économiques et sociaux et la formation de plus de 224 000 travailleurs, a-t-il été indiqué. En outre, le secteur entreprendra la mise en place, à compter d'octobre 2009, de formations intensives d'une durée égale ou inférieure à 6 mois au profit de différentes catégories de population dont les diplômés de l'enseignement supérieur. Par ailleurs, un comité regroupant les secteurs formateurs a été mis en place au début de cette année pour identifier de manière continue les besoins en main-d'oeuvre qualifiée pour chacun des domaines d'activité afin d'adapter les offres de stage et les programmes de formation. Le secteur a également engagé une vaste opération de formation et de perfectionnement, notamment, en direction des formateurs à l'horizon 2010, qui porte sur la formation d'un effectif de près de 10 800 personnes dont 300 formateurs dans le domaine de l'ingénierie de la formation continue. Le président de la République a déclaré que “l'orientation du système de formation et d'enseignement professionnels doit aller vers une plus grande concordance de ses programmes avec les besoins de l'économie en main-d'oeuvre et en encadrement spécialisé”. “Les cadres de partenariat et de concertation mis en place avec les autres secteurs et les grandes entités économiques doivent être renforcés pour rapprocher au maximum la formation de l'emploi, par l'installation du conseil de partenariat de la formation et de l'enseignement professionnels et de l'observatoire de la formation et de l'enseignement professionnels, prévus par la loi d'orientation sur la formation et l'enseignement professionnels”, a expliqué le chef de l'Etat.