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Les enseignants tournent le dos aux questions pédagogiques
Les revendications socioprofessionnelles, priorité de la corporation
Publié dans La Tribune le 12 - 11 - 2008

Comme les saisons précédentes, l'année scolaire 2008-2009 sera certainement émaillée de grèves. Les enseignants montent régulièrement au créneau en gelant les cours, rappelant de cette manière à la tutelle en particulier et aux pouvoirs publics en général leur capacité de bloquer le déroulement du cursus scolaire à tout moment, jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Des revendications socioprofessionnelles liées principalement à la grille des salaires, au statut spécifique et à la reconnaissance des syndicats autonomes comme partenaires sociaux. Leur détermination n'a d'égal que le refus de la tutelle d'accéder à leur demande telle qu'elle est présentée.
Et pour faire fléchir celle-ci (la tutelle) et l'amener à céder à leurs doléances, les syndicats des enseignants sont prêts à multiplier les mouvements de grève. Quitte à «bourrer» les élèves à l'approche des examens de fin d'année pour terminer le programme. Ce qui, au final, met les potaches dans un état de stress et d'angoisse face à une telle masse de travail en si peu de temps. Si, pour les enseignants, il s'agit, là, d'une arme dont ils doivent user pour peser de tout leur poids et imposer des solutions sur mesure, pour les parents d'élèves, ce n'est rien d'autre qu'une prise d'otages. Ils considèrent que les professeurs et les instituteurs se servent de leurs enfants pour parvenir à leurs objectifs et, plus grave, qu'ils mettent en péril l'avenir de leur progéniture. A tort ou à raison. Il reste toutefois que la corporation pense n'avoir que ce moyen pour arracher ses droits. Mais qu'en est-il des questions pédagogiques qui peuvent compromettre le cursus scolaire ? Bien que gênés par la surcharge des classes -c'est du moins ce qu'ils déclarent- leur silence sur ce sujet ressemble à un accord tacite avec la tutelle, alors que ce problème pèse énormément sur la qualité de l'enseignement dispensé aux élèves. Le manque de transport, notamment à l'intérieur du pays et dans les zones enclavées, compromet sérieusement la scolarité des enfants qui ont le choix entre parcourir des dizaines de kilomètres, les pieds dans la gadoue en hiver, ou rester chez eux. Ces mêmes enfants assistent aux cours le ventre creux, faute de pouvoir se restaurer dans leur foyer et faute de cantines. L'éloignement et l'enclavement sont tels qu'ils sedébrouillent comme ils peuvent pour tromper leur faim. Dans les grandes villes aussi, les cantines ne seraient pas de trop, c'est loin d'être un luxe dans une société où de plus en plus de femmes travaillent à l'extérieur. Tout comme le transport scolaire qui permettrait aux élèves de ne pas être tributaires du transport en commun. Alors que l'école est un lieu du savoir où l'on est censé inculquer aux hommes de demain le sens des valeurs et leur apprendre leurs droits et leurs devoirs, on leur apprend la ségrégation, à leurs dépens déjà. De nombreux parents se disent outrés par le fait que leurs enfants soient exclus des séances de rattrapage, ou par le fait qu'ils ne bénéficient pas de la restauration pour la simple raison que leur mère n'exerce pas un métier, alors que la restauration est gratuite pour ceux dont la mère travaille. Selon ces parents, «ce sont, là, deux formes de ségrégation dont sont victimes des élèves qui voient leurs camarades jouir de ces droits». Les doléances des parents sur ce registre sont nombreuses. L'état des classes est décrié, aussi bien sur le plan de l'hygiène que sur celui de la vétusté.
Des tables dont la hauteur est telle que les enfants doivent courber le dos pour écrire, des cartables aussi lourds qu'eux sinon plus… L'image de tous ces élèves, le dos ployé sous le poids de leur cartable, ne semble pas faire partie des préoccupations des enseignants. Non que ce problème qui alourdit les frêles épaules des petits et des plus grands ne les touche pas -beaucoup d'entre eux sont aussi parents d'élèves- mais ils ne semblent pas posséder cette culture du combat pour toutes les causes. On ne voit jamais les enseignants organiser des mouvements de protestation pour interpeller la tutelle et les pouvoirs publics sur toutes ces questions et exiger l'amélioration des conditions pédagogiques. Ils semblent en tout cas faire de leur bataille sur le plan socioprofessionnel une priorité, tout en ignorant tous les autres aspects liés à leur fonction. Il est malheureux de constater que, dans leur plate-forme de revendications, il n'est point question de généralisation des cantines scolaires et du transport, du respect de l'hygiène, de l'amélioration de l'état des classes, de l'allègement du poids des cartables, en quelques mots, de l'amélioration des conditions pédagogiques et de la qualité de l'enseignement.
R. M.


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