Le chef militaire du Hamas, Ahmad Jabbari, a été tué hier dans un raid israélien sur une voiture à Ghaza, ont annoncé des sources sécuritaires du mouvement islamiste et un médecin, cités par des agences de presse. Son garde du corps a été blessé dans l'attaque. Selon des journalistes de Reuters sur place, les avions israéliens ont bombardé plusieurs sites dans la région. Cette opération est intervenue après un regain de tension entre les mouvements palestiniens de Ghaza et l'Etat hébreu. Des dizaines de roquettes ont été tirées contre Israël depuis le week-end et l'armée israélienne a répliqué par des raids aériens. La tension est encore avivée par la demande d'élévation du statut de la Palestine à l'ONU que l'Autorité palestinienne veut faire voter à la fin du mois. Les Palestiniens ont mis en circulation un projet de résolution visant à leur accorder le statut d'Etat non membre, à l'égal du Vatican, ce qui leur permettrait de saisir des instances internationales comme la Cour pénale internationale. L'Etat hébreu, comme les Etats-Unis, sont hostiles à cette démarche. Le ministère israélien des Affaires étrangères propose de «renverser» le président palestinien Mahmoud Abbas en cas de succès de cette démarche. Il y voit «la seule option» pour répondre à une victoire diplomatique palestinienne. L'armée israélienne a déclaré que l'élimination dans un raid du chef des opérations militaires du Hamas, Ahmad Jabbari, était le début d'une opération militaire contre les groupes armés dans la bande de Ghaza. Le chef d'état-major a décidé d'autoriser une opération contre Ghaza, le Hamas, le Jihad islamique et d'autres organisations, a déclaré la porte-parole de l'armée. Réagissant à cette attaque, la branche armée du Hamas a promis hier une riposte massive à Israël pour l'assassinat de son chef Ahmad Jabbari, affirmant dans un communiqué qu'il avait ouvert les portes de l'enfer. Les Brigades Ezzedine Al-Qassam déclarent porter le deuil d'un de leurs principaux chefs, Ahmad Jabbari, et s'engagent à continuer sur le chemin de la résistance, selon le texte, assurant que l'occupant a ouvert sur lui-même les portes de l'enfer.