Elle pourrait constituer une référence, à travers la démarche assurance-qualité adoptée dans l'enseignement supérieur. C'est ce qu'a déclaré samedi dernier, à propos de l'université algérienne, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Haraoubia. Le ministre qui a ouvert, à l'université du 20-Août 1955 de Skikda, les travaux du 2e Colloque international sur l'assurance-qualité dans l'enseignement supérieur, a ajouté que l'université algérienne qui a «gagné la bataille des infrastructures et des équipements, œuvre actuellement à gagner en visibilité et à dispenser un enseignement de référence». Deux comités nationaux, le premier chargé d'évaluer, d'un point de vue pédagogique, les enseignants et les infrastructures universitaires, et le second se penchant sur l'évaluation des recherches scientifiques, sont déjà opérationnels et visent le développement de l'excellence scientifique et l'amélioration de la qualité de l'enseignement dispensé dans les universités algériennes, a encore ajouté le premier responsable du secteur. Insistant sur «l'importance d'ancrer et de conforter la culture de l'évaluation de la qualité de l'enseignement supérieur dans toutes les universités algériennes», M. Haraoubia a appelé les participants au colloque (enseignants et recteurs) à «adapter et à se nourrir, dans leur quête de la qualité, de certaines expériences des universités des pays du pourtour méditerranéen». L'évaluation de la production universitaire à travers les publications éditées dans divers domaines, constitue également un volet important à promouvoir dans le cadre de la démarche assurance-qualité, a-t-il encore souligné. Les universitaires invités à ce colloque, organisé par le consortium des universités de Skikda, Oum El Bouaghi, Biskra, Guelma, Ouargla et Tébessa, se sont attardés sur les expériences liées à la mise en œuvre de l'assurance-qualité dans l'enseignement supérieur, aux indicateurs de performance ainsi qu'aux perspectives d'une telle démarche. Des universitaires du Maroc, d'Egypte, du Portugal, de Belgique, de France et d'Espagne ont abordé la question des «indicateurs de base de l'enseignement supérieur» et se sont penchés sur les mécanismes et les outils de mise en œuvre de l'évaluation, avant d'évoquer le rôle des cellules d'assurance-qualité. Les universitaires algériens ont axé leurs interventions, au premier jour du colloque, sur le processus de mise en place de la démarche qualité, sur le rôle de l'enseignement électronique dans la qualité de l'enseignement supérieur et sur les entraves contrariant l'application des critères de la qualité dans le système licence-master-doctorat (LMD). Cette rencontre qui vise la valorisation et la capitalisation des pratiques et des résultats produits par la démarche assurance-qualité, sera couronnée par des recommandations.