De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzedine
La campagne électorale qui vient de prend fin semble un peu particulière pour ces élections locales. Les partis, à travers leurs candidats, et même leurs chefs, ont eu des difficultés pour convaincre une grande partie de la population, laquelle se sent perdue dans les discours présentés dans les meetings, d'autant que la plupart des intervenants sont revenus sur les mêmes points déjà soulevés dans autres wilayas.Pour Hakim, ce n'est pas normal que certains chefs reprennent souvent les mêmes discours des meetings déjà vus et entendus à la télévision et lus dans les journaux. «Cette situation montre l'absence d'une stratégie de communication spécifique à la campagne électorale au sein de nombreux partis et de la part des candidats», dira même notre interlocuteur, lequel voit que rares sont les partis qui ont une stratégie de campagne digne de ce nom.L'affichage anarchique des listes a marqué cette campagne électorale, comme si certains ont voulu prouver leur existence par le fait qu'ils affichent sur les poteaux électriques, de signalisation routière et même sur les murs des habitations et des blocs de bâtiments. Les affiches sont fréquemment déchirées ce qui a amené ce qui a amené certains partis et candidats indépendants a afficher assez haut, de sorte qu'elles ne soient pas à portée des jeunes. Entre autres, l'ouverture des permanences des partis et des candidats indépendants a donné un décor particulier aux villes et villages de la wilaya d'Aïn Defla, puisqu'il est rare de voir les candidats faire un travail de proximité et discuter avec les gens. Ils sont à l'intérieur de leur bureau comme s'ils attendaient que les gens viennent leur parler. Certains candidats n'arrivent même pas à approcher la population pour annoncer leur candidature, ce qui montre le manque d'expérience politique chez de nombreux candidats.S'agissant des femmes, nombre d'entre elles n'ont pas voulu mettre leurs photos sur les listes affichées, alors que d'autres ont placé des images de fleurs à la place de leurs photos.Ce comportement montre aussi que de nombreuses femmes éprouvent des difficultés à s'impliquer sur la scène politique. La radio locale, qui a assuré la couverture de cette campagne, a enregistré l'absence de plusieurs candidats, lesquels ont renoncé à leur droit de passer dans l'antenne pour se présenter aux électeurs et présenter leur programme électorale.Durant cette campagne électorale, il semble que l'activité dans les imprimeries privées, la plupart créées dans le cadre de l'aide à l'emploi, a doublé, d'autant que les candidats ont misé plus sur l'affichage que sur le contact direct avec la population.En somme, à la fin de cette campagne électorale, les candidats ont opté pour un petit repos, alors que certains le sont depuis déjà quelques jours et s'apprêtent à affronter leur sort le jour du scrutin.