Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a réitéré son attachement à la démocratie comme «option irréversible», hier, dans un message aux membres des deux chambres du Parlement réunies pour l'adoption des amendements de la Constitution. «Notre conviction demeurera immuable à l'égard de la démocratie à laquelle nous resterons attachés en tant que choix irrévocable, conscients que nous sommes qu'elle ne saurait constituer un modèle universel unique pour toutes les nations, un modèle à observer et à appliquer systématiquement en tout lieu et en tout temps. La démocratie pourrait avoir différentes formes et renfermer divers contenus dans un même pays à travers des étapes successives, incarnant toutes les composantes de la personnalité de la nation et ses spécificités et répondant à ses aspirations, ses capacités et ses priorités», dira-t-il. Et ce, en s'inscrivant dans le sillage des «mutations mondiales». «En dépit des affres du terrorisme qu'elle a dû subir ces dernières années, l'Algérie n'a point renoncé à la démocratie ni au pluralisme», a-t-il souligné. L'Algérie n'a guère limité la liberté d'expression et elle est demeurée ouverte au monde. «Elle a réaffirmé avec vigueur son attachement au régime républicain et établi des relations ouvertes et développées avec le monde, recouvrant ainsi la place de choix qui a toujours été sienne dans le concert des nations», a-t-il soutenu. Le président Bouteflika indiquera également que «l'Etat a démontré, lors des dernières années, son souci de consolider les cadres juridiques, de mettre en place les mécanismes exécutifs de nature à garantir la consécration et la promotion de la démocratie et des droits de l'Homme». Il rappellera «les acquis démocratiques de notre société», non sans avoir précisé qu'il s'agit d'une expérience perfectible qui a besoin d'«enrichissement et de développement continu». En abordant la révision constitutionnelle, le président de la République a mis l'accent sur la nécessité d'adapter la Constitution aux «profondes mutations que connaît la société». Il a affirmé que la conjoncture actuelle du pays, marquée par «la stabilité politique et sécuritaire», grâce notamment aux politiques «audacieuses et éclairées» menées depuis 1999, notamment la concorde civile et la réconciliation nationale, aux programmes de modernisation de l'Etat aux grands projet de développement, nécessite la révision de certaines dispositions de la Constitution. «Les derniers développements de l'étape exigent la révision de certaines dispositions de la Constitution de manière à dynamiser les institutions de l'Etat et à réaliser les objectifs de la stratégie nationale pour une meilleure prise en charge des exigences de la bonne gouvernance que nous œuvrons à consacrer à tous les niveaux et dans tous les domaines pour l'ancrage d'une démocratie plurielle, d'institutions républicaines fortes et d'une légitimité constitutionnelle pérenne», dira le président de la République. L'initiative de la révision de la Constitution a fait l'unanimité auprès de plusieurs forces politiques et de larges franges de la société, mais elle a «parfois des positions et réactions divergentes», ce qui constitue en soi un indice positif de la dynamique et de la vigueur qui impriment la démocratie dans notre société, a t-il indiqué. Aussi «le consensus autour de la nécessité d'opérer une révision a contribué à conforter notre conviction quant à la concrétisation de ce que nous venons, aujourd'hui, d'accomplir ensemble», a ajouté M. Bouteflika, qui rappellera, les objectifs de la révision constitutionnelle, à savoir consolider les symboles de la République, promouvoir les droits politiques de la femme, enrichir le système politique du pays à travers l'exercice souverain par le peuple de son libre choix. Abdelaziz Bouteflika a également exprimé sa fierté quant au vote par le Parlement de la loi portant révision constitutionnelle, saluant la clairvoyance de ses membres en plébiscitant «cette démarche louable». A. R.