Synthèse de Lyès Ibalitène Le secrétaire au Trésor américain, Henry Paulson, a estimé que les Etats-Unis ne pouvaient pas être tenus seuls responsables de la crise économique et financière actuelle. Selon M. Paulson, qui intervenait hier lors d'une conférence de presse, la situation de crise actuelle serait le résultat de déséquilibres mondiaux persistants et croissants qui «ont favorisé un accroissement spectaculaire des flux de capitaux, des taux d'intérêt bas, une prise de risque excessive et une recherche mondiale de rentabilité. Ces excès ne peuvent pas être attribués à une seule nation». L'épargne basse aux Etats-Unis est un facteur, reconnaît le même responsable américain, précisant toutefois que «le manque de consommation et l'accumulation de réserves en Asie et dans les pays exportateurs de pétrole et les problèmes structurels en Europe ont aussi contribué aux déséquilibres». Ce dernier considère qu'il ne faut pas se limiter à s'attaquer aux seuls problèmes de régulation particuliers, «aussi critiques qu'ils soient», sans s'attaquer aux déséquilibres mondiaux qui «ont alimenté les excès récents», car pareille vision veut dire, précise Paulson, que «nous aurons manqué une occasion d'améliorer spectaculairement les fondations pour que les marchés mondiaux et la vitalité économique repartent de l'avant». Les mauvaises nouvelles émanant des entreprises et la perte de confiance chez les consommateurs incitaient hier encore les marchés boursiers à l'hésitation, faisant que les plans d'aide annoncés la veille au profit des propriétaires immobiliers américains surendettés ne pouvaient avoir l'effet escompté par les initiateurs de cette opération. Dans cette ambiance de morosité très perceptible, Wall Street a ouvert en baisse et le Dow Jones perdait 2,04% alors que le Nasdaq chutait de 1,68% vers 14h40 GMT. «Les mouvements en montagnes russes du marché reflètent l'incertitude qui persiste quant à l'économie et aux perspectives pour les résultats des entreprises, sans parler d'une confusion grandissante» sur le plan de sauvetage des banques, a estimé Patrick O'Hare, de Briefing.com. Configuration identique en Europe où, vers 14h40, Londres perdait 0,33%, Francfort 1,34% et Paris 0,87%. Sao Paulo, première Bourse d'Amérique du Sud, a ouvert en baisse de 2,47%. En Asie, Tokyo a terminé la séance sur une baisse de 1,29%. Sydney a perdu 0,85%, la Nouvelle-Zélande 0,98%, Séoul 0,43% et Taipei 0,50%. Shanghai a terminé en hausse de 0,84%, permettant à Hong Kong de limiter sa baisse à 0,69%.