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Décoloniser économiquement l'Afrique
Xe congrès de l'Organisation de l'unité syndicale africaine à Alger
Publié dans La Tribune le 05 - 12 - 2012


Photo : S. Zoheir
Par Amar Rafa
Alger, capitale de l'Algérie, est le carrefour du syndicalisme africain. Ses représentants qui sont entrés en conclave depuis le 1er décembre, devraient plancher une semaine durant sur la situation du syndicalisme africain à l'ère de la mondialisation, porteuse de multiples défis et, notamment, sur les voies et moyens à même de relever les défis économiques qui s'imposent au continent. Au moment où le continent fait l'objet d'une agression économique, visant le retour des anciens colonisateurs sous une autre forme encore plus pernicieuse, il est attendu d'Alger, qui a été un principal acteur de la décolonisation, un réveil des consciences syndicales pour la prise en charge de l'Afrique par les Africains, soit une décolonisation économique de l'Afrique. Telle a été l'affirmation du secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, à l'ouverture du Xe Congrès de l'Organisation de l'unité syndicale africaine (OUSA). Ce congrès qui se tient sous le thème «Panafricanisme, le développement économique et la transformation de l'Afrique», s'est ouvert, hier à l'hôtel El Aurassi, en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal et du ministre du Travail, Tayeb Louh, ainsi que des représentants de l'Ousa, du BIT, de l'Union africaine et de nombreux invités et représentants des organisations syndicales africaines. A l'ouverture des travaux, Abdelmadjid Sidi Saïd a souligné le dialogue social engagé en Algérie à travers la tripartite.M. Sidi Saïd a indiqué, que «l'Afrique s'est fixée de relever de multiples objectifs de la mondialisation, notamment l‘agression économique et sociale à l'endroit du continent africain, soit une sorte de recolonisation du continent africain qui ne dit pas son nom, encore plus insidieuse qu'est la recolonisation économique». Selon lui, «on est en train d'entraîner le monde du travail africain et des organisations syndicales africaines sur des pistes qui ne correspondent pas aux attentes des travailleurs. Des pistes de droit à la démocratie, le droit à la nature, alors qu'on ne parle pas de ce qui constitue fondamentalement le droit à la nourriture qu'est le développement économique». En ce moment marqué par les révolutions colorées, «le rôle du mouvement syndical africain, aujourd'hui, consiste à se prendre en charge lui-même et aller vers les Etats à travers l'Organisation africaine et de s'engager, d'une manière claire, sur un processus de reprise de l'économie africaine par les Africains», a-t-il déclaré. C'est cela qui peut assurer un démarrage dans la vie du pouvoir d'achat des travailleurs africains, parce qu'aujourd'hui l'Occident se lamente sur l'Afrique, notamment dans les domaines de la santé, l'éducation et le développement agricole mais le monde développé ne fait rien vis-à-vis de l'Afrique pour pouvoir l'aider à se prendre en charge. Ils sont en train de les culpabiliser afin de les laisser toujours dans la position de faiblesse». M. Sidi Saïd a souligné la nécessité d'un éveil africain à travers les syndicats pour dire qu'aujourd'hui il y a dans le subconscient des anciens colonisateurs à travers d'autres espaces et instruments qu'ils veulent nous imposer». Alger va être un éveil des consciences syndicales, africaines pour la prise en charge des besoins de l'Afrique par les Africains. Qu'ils soient politiques, économiques, démocratiques ou droits sociaux, c'est aux Africains de les prendre en charge, ce n'est pas des diktats qu'ils doivent recevoir des Etats-Unis ou des puissances occidentales ou d'ailleurs. Il y a eu un très long processus entre organisations syndicales africaines et ils sont tombés dans le choix de l'action panafricaine. L'Algérie a été le principal acteur de la décolonisation. Les syndicats ici réunis veulent, à travers Alger, aller vers la décolonisation économique du continent. En définitive, «nous allons maintenant asseoir des instruments et arriver à un consensus, comment, ensemble, en direction des instances internationales, à travers l'ONU, le FMI et la Banque mondiale pour influencer l'Union africaine dans ses démarches économiques et sociales. D'où le leitmotiv de la rencontre : le panafricanisme, pour une nouvelle Afrique». En somme, «la nouvelle Afrique ne doit pas être celle de l'exploitation humaine et de ses ressources», a indiqué le secrétaire général de la première centrale ouvrière en Algérie, Ugta. Le ministre du Travail et des Affaires sociales, Tayeb Louh, pour sa part, a, pour en situer le contexte, indiqué, que «ce congrès intervient à un moment où le monde continue de subir les effets de la crise économique dont les incidences se répercutent et continueront de se répercuter sur le processus de développement des pays du Sud. Compte tenu de la vulnérabilité de leurs économies, la croissance est fragile et dépendante quasiment des exportations de matières premières. Aussi, le monde, aujourd'hui, est confronté à de nombreux défis, qu'il s'agisse de la paix et de la sécurité internationales, de ceux liés à l'énergie et aux énergies renouvelables, à l'eau, à l'environnement ou ceux liés au problème du chômage, notamment des jeunes». Dans ce contexte, l'Afrique se doit d'être partie prenante dans le processus de recherche de solutions permettant de faire face à tous ces défis, dira M. Louh, en ajoutant que «pour cela, les syndicats africains doivent constituer des forces de propositions au sein des instances internationales, dont elles sont membres, pour soutenir les positions africaines et défendre les intérêts du continent africain». S‘agissant de l‘Algérie, M. Louh a affirmé qu‘elle «apprécie l'action de votre engagement consenti par votre organisation en faveur de la ratification de l'amendement de 1986 à la constitution de l'OIT» et «à ce titre, la résolution de la VIIe session de la Commission du travail et des affaires sociales de l'Union africaine constitue un pas important dans le processus de réforme du conseil d'administration», en rappelant que l'Afrique s'est dotée, à l'initiative commune de l'Algérie, sous la direction du président Bouteflika, l'Afrique du Sud et le Nigéria, notammen, d'un nouvel instrument, le Népal, visant à rassembler toutes les potentialités pour faire faire face aux mutation contemporaines et mis l'accent sur l'option de l'Algérie pour le mécanisme d'évaluation par les pairs. Il a , ensuite, insisté sur l'amélioration des indicateurs de développement humains en Algérie à la faveur des programmes de développement et souligné le pacte social.


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