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Des organisations françaises dénoncent l'implantation illégale de Total au Sahara occidental Après la signature d'un contrat d'exploration avec une compagnie marocaine
Le pillage des richesses du Sahara occidental se poursuit malgré les multiples mises en garde du Front Polisario sur ces exploitations illégales. La multinationale française Total est l'une de ces compagnies qui poursuivent ces exploitations en signant des contrats avec le gouvernement marocain, force occupante des territoires sahraouis en question. Une situation qui a poussé hier, plusieurs associations, syndicats et partis politiques français, solidaires de la cause sahraouie, à dénoncer vendredi le contrat que vient de contracter la compagnie française Total et le Maroc, portant sur la prospection du pétrole dans les territoires occupés du Sahara occidental. Lesdites associations ont adressé un appel à Total pour reconsidérer immédiatement son implication sur ces territoires. «La nouvelle carte publiée sur le site web de l'Onhym, la compagnie pétrolière marocaine, montre un bloc massif, dénommé Anzane Offshore, couvrant la surface de plus de 100 000 km2», précisent ces associations et partis politiques, qui rappellent le statut de colonie du Sahara occidental, partiellement occupé militairement par le Maroc depuis 37 ans. Les organisations susdites considèrent que le retour de Total, déjà averti par l'organisation onusienne pour un autre contrat, au Sahara occidental occupé est une «triste nouvelle». Ce retour de Total ne peut être considéré par le peuple sahraoui, selon la même source, que comme une compromission directe des efforts de paix et un sabotage du droit international. Pour toutes ces raisons, les organisations susnommées affirment leur volonté à faire le «nécessaire» pour «obtenir les condamnations que mérite cette complicité dans l'oppression et la souffrance du peuple sahraoui».Ils rappellent aussi, dans un communiqué dont l'Agence de presse Algérienne (APS) a reçu une copie, que lorsque Total avait signé une licence pour la même superficie en 2001, le Conseil de sécurité de l'Onu a demandé à son Bureau juridique de produire un avis sur la légalité de l'accord de l'entreprise avec le Maroc. Le bureau juridique avait, alors, conclu à la «violation du droit international si l'exploration ou l'exploitation étaient menées au mépris des intérêts du peuple du territoire», note la même source, soulignant que «les Sahraouis, le peuple autochtone sur le territoire, n'ont toujours pas été consultés sur la question, ni leur représentant officiel, le Front Polisario». Citant Western Sahara Resource Watch (Wsrw), les associations relèvent que le contrat sur ce bloc massif de Total au large du Sahara occidental a été Bsigné le 6 décembre 2011 et qu'il s'agit «très probablement d'un accord de reconnaissance, similaire à celui détenu par la compagnie dans la même région pour la période 2001-2004 valable pour un délai de 12 mois». “Cela signifie que l'accord expirera dans les tout prochains jours et que Total doit, en d'autres termes, choisir de laisser expirer l'accord sans renouvellement, comme cela a été fait en 2004, de prolonger le contrat ou de le faire évoluer en un contrat d'exploration à part entière», s'inquiètent ces associations. Elles demandent ainsi à «toute personne ou institution en capacité d'agir, de mettre immédiatement ce sujet en question avec la direction de Total». «Ils doivent demander à la fois une garantie qu'aucune activité d'exploration n'aura plus lieu au Sahara ccidental occupé et une explication sur la façon dont cela a pu se produire en premier lieu», poursuivent-elles. G. H./APS