Photo : Sahel Par Yanis Bouarfa Lors de la réunion regroupant les présidents des clubs de la division nationale 1 de handball (24 clubs) qui a lieu hier matin à partir de 10h00 au siège de la Fédération algérienne de handball (FAHB), afin de définir la formule de compétition pour le lancement de la saison 2012-2013, pas moins de 12 clubs ont boycotté ce conclave. Les présidents de clubs que nous avons contactés sont catégoriques. Dans les entretiens qu'ils nous ont accordés, ils reviennent en long et en large sur les motivations de leur décision. Des voix se sont élevées, à la suite de cette réunion, pour dénoncer le mode de fonctionnement et la gestion de cette fédération. Un ex-membre fédéral, Farouk Si H'mida, ex-président de la commission fédérale de gestion de la compétition, injustement écarté de la FAHB avec huit autres membres, nous dira : «Tout d'abord, il convient de préciser que la décision des clubs de boycotter cette réunion est irrévocable. Cette décision est sage et juste, puisque les clubs ont écrit à la FAHB, au COA et au MJS pour les aviser de leur boycott de cette réunion. Nous avons donné notre accord aux équipes, de ne reprendre le championnat que sous certaines conditions. A ce niveau il n'y a pas de discordance entre ces clubs et la FAHB, dont ils sont membres à part entière. Cela dit, ceux qui s'agitent dans la presse, après la visite du président de l'IHF, Moustapha Hassen Fahmy, nous ont invités à la fédération afin de nous retrouver autour d'une table pour discuter des décisions qui ont été prises, se sont heurtés à un niet catégorique. Par conséquent, ils ne peuvent pas appréhender les problèmes qui secouent ces associations sportives. Ensuite, ils n'ont rien compris de notre démarche. Quand ils disent qu'il faut passer par les instances officielles de l'IHF c'est nous manquer de respect et à l'Algérie aussi. Ensuite, vouloir circonscrire le débat à un problème de formule et de positionnement au niveau de l'instance fédérale, c'est dévoyer les problèmes de fond qui se posent à notre handball aujourd'hui à l'agonie. Et vouloir évacuer la question du secrétaire général, en soutenant que ce n'est pas lui qui devait prendre ses fonctions au sein de la FAHB, c'est méconnaitre les textes du MJS et de la FAHB qui nous régissent». «Le cadre de concertation des présidents de clubs s'est réuni plusieurs fois, pour étudier de la manière la plus objective possible la situation du handball national. Pour l'équipe nationale de handball A, tout le monde sait que celle-ci va disputer bientôt un mondial en Espagne. Alors, nous nous sommes mis à diagnostiquer les maux de notre handball local. Une fois le diagnostic fait, nous avions conclu de boycotter la réunion et le championnat.» Des bonnes volontés se sont déployées, pour trouver un cadre de concertation. De ce dialogue franc, les clubs ont décidé le retour à la l'égalité, c'est à dire réintégrer les membres fédéraux exclus, la mise en place d'une direction technique nationale (DTN), d'un collège technique national, d'entraineurs pour l'élite d'une DTW, d'une DTR. S'y ajoute la révision de la formule du championnat. De son côté, le président de la FAHB, Djaffar Aït Mouloud, a annoncé qu'il a rencontré tous les clubs, et que ceux-ci sont d'accord pour reprendre la compétition le 21 décembre avec une nouvelle formule de 3 poules de huit club chacune. Cependant, ce n'est pas avec des discours plats et creux qu'il faut s'adresser à des présidents de clubs et autres membres. Et si la FAHB pense que faire un championnat sans des équipes comme le GSP, le HCBEB, le CRB Baraki, le WA Rouiba, Aïn Touta, la JSE Skikda, Boufarik, CRB El Bordj, Sétif, Barika, Msila, Touggourt qui ont boycotté la réunion, qu'elle sache que ce n'est pas la JSK, Maghnia, Alger-centre, El Harrouch, El Oued, Arzew qui formeront les poules de huit. Et les clubs sont décidés à rencontrer le ministre de la Jeunesse des Sports pour faire valoir leur droit.