Le site archéologique de Tiddis, dans la commune de Beni H´Midène, dans la wilaya de Constantine, verra prochainement l'ouverture d'un chantier qui devrait lui permettre de retrouver un meilleur visage et une image plus avenante. En effet, selon la chargée du patrimoine au niveau de la direction de wilaya de la culture, Mme Djamila Haddad, citée par l'APS, la première phase de l'opération de sauvegarde sera soumise avant la fin du mois de décembre pour concertation aux différentes institutions et acteurs concernés par l'évolution du dossier de prise en charge de ce site patrimonial. La responsable précise que cette première phase, inscrite dans le cadre du plan permanent de protection et de mise en valeur du site archéologique, concerne, en premier lieu, les mesures d´urgence qui devront être entreprises sur le site archéologique de Tiddis pour freiner sa dégradation. Des relevés topographiques et l'ensemble de propositions préalables à l'entame des travaux de réhabilitation seront également enregistrés.Ainsi détaillée, cette première phase permettra aux différentes parties concernées par le projet qui seront consultées, de visualiser les différentes étapes de l'opération et leurs rôles et missions dans l'opération, qui devra aboutir à une prise en charge conséquente de ce site archéologique. Mme Haddad souligne que les réserves qui viendraient à être formulées par un ou plusieurs des intervenants seront transmises au bureau d'études concerné, en l'occurrence l'Urbaco (Centre d'étude et de réalisation en urbanisme) qui, de son côté, devra les étudier.Conformément au contrat liant cet organisme à la direction de wilaya de la culture, la phase finale de l'étude, comportant trois étapes, sera déposée au plus tard «en juin 2014», selon un responsable du Musée national Cirta. Situé à 28 km du chef-lieu de wilaya, Constantine, le site archéologique de Tiddis, «Castellum Tidditanorum» sous les Romains, est une cité qui, à l'époque romaine, était rattachée à Cirta, la capitale Numide. La ville romaine a été construite sur un authentique site berbère que les populations arabes locales appellent «Ras eddar», qui en arabe dialectal signifie «le faîte de la maison». Les spécialistes précisent que la ville avait un rôle de rempart et était un poste avancé pour la défense de la capitale de l'empire de Massinissa. Tiddis se distingue également par la présence d'une vieille civilisation berbère attestée par des inscriptions libyques et des symboles découverts sur de la poterie mis au jour sur le site que les Romains modifieront, plus tard, en y apportant un aménagement propre à leur système d'urbanisation. Pour sauver et réhabiliter cet héritage multicivilisationnel reflétant l'histoire de l'Algérie à travers les siècles, les autorités concernées œuvrent pour l'application du plan permanent de protection et de mise en valeur du site archéologique de Tiddis, véritable pan du patrimoine national. La chargée du patrimoine, à la direction de la culture explique que dès l'approbation de cette première phase du plan permanent de protection et de mise en valeur du site archéologique, cruciale et pressante, la seconde phase sera consacrée à faire ressortir les «particularités du site», tandis que la troisième sera axée sur la rédaction finale du plan de sauvegarde «sous forme d'articles détaillant toutes les orientations liées à la sauvegarde et la mise en valeur de Tiddis». S. A./APS