Les statistiques rendues publiques par les Douanes algériennes font état de la saisie, en 2011, de 700 000 produits contrefaits contre 379 774 produits en 2010, soit une hausse de 84,5%. Des chiffres qui en disent long sur la qualité des marchandises introduites sur le marché national et qui sont achalandé sans scrupule par des commerçants avides de gain facile. Même si l'électroménager arrive en bas de la liste des produits contrefaits avec 12% seulement, loin derrière les cosmétiques (57%) et la pièce de rechange, il n'en demeure pas moins que le danger qu'il représente est presque le même sur la santé et la vie des consommateurs. Le continent pointé du doigt à chaque fois pour ce qui est de ce phénomène reste l'Asie. Des conteneurs provenant de cette origine vers l'Algérie et même dans d'autres régions du monde sont régulièrement saisis et ceux qui ne le sont pas pénètrent le marché et trouvent acquéreurs parmi les consommateurs aux modestes moyens et dont le souci de faire quelques économies prend le dessus sur le reste. Le pire pour ce qui est des produits, notamment contrefaits dans l'électroménager, c'est qu'ils sont énergivores. Ils consomment beaucoup d'énergie. D'ailleurs, des mesures ont été prises pour faire face à cette situation. Un large débat avait été initié par l'Aprue (Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie) auprès des fabricants des équipements électroménagers sur l'étiquetage comme indice de performance énergétique pour réduire la facture électrique au profit des consommateurs et l'instauration de la concurrence au sein du marché. Mais les dispositions prévues par la loi en matière d'efficacité énergétique, notamment l'interdiction à la vente ou la soumission à une taxe spécifique des produits ne répondant pas aux normes, ne sont pas applicables en l'absence d'une structure spécialisée qui devrait chapeauter les laboratoires de contrôle sous la coupe du ministère du Commerce. Une disposition dans ce sens est prévue au chapitre de l'efficacité énergétique du dossier sur les énergies renouvelables soumis au gouvernement. Dans l'attente de la mise en place de cette mesure, les producteurs nationaux dans l'électroménager ont été invités par l'Aprue à faire dans l'autocontrôle. A rappeler qu'une enquête menée par cette agence sur l'efficacité énergétique d'appareils domestiques de différentes marques vendues sur le marché national a démontré que ce dernier est inondé par des équipements non performants énergétiquement qui ne répondent pas aux normes énergétiques, recommandées.En dépit de la réglementation existante, les fabricants, à l'exception de certains d'entres eux, n'accolent pas systématiquement ces étiquettes énergétiques. Même les citoyens ne sont pas tous informés de cette nouvelle réglementation malgré la campagne de communication menée par l'Aprue. D'autres efforts de sensibilisation doivent être faits pour mettre au courant un plus grand nombre de consommateurs.