Le premier tracteur algérien, sous la marque américaine Massey Ferguson, est sorti, hier, de l'usine de l'Entreprise nationale de tracteurs agricoles (Etrag), sise à Constantine. Cette unité de production, baptisée Algerian Tractors Compagny, est le résultat d'un partenariat entre l'Entreprise nationale de tracteurs agricoles (Etrag) et l'Entreprise de commercialisation de matériel agricole (Pmat) pour la partie algérienne, et le groupe industriel Agco-Ferguson pour la partie américaine. Avec une capacité initiale de 3 500 tracteurs/an le projet, doté d'un investissement prévisionnel de 35 millions de dollars, pourra produire 5000 engins dans cinq ans. Il permet de créer 700 emplois directs, selon des données communiquées lors du point de presse. Pour le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, la concrétisation d'un tel projet reflète «la confiance placée en le marché algérien, en la main d'œuvre et l'agriculteur algériens», ajoutant que la production de cette usine sera destinée au marché algérien et à l'exportation, notamment vers le marché africain. S'exprimant avant-hier soir lors d'un point de presse tenu conjointement avec M. Martin Heinrich Richenhagen P-dg du groupe Agco Massey Ferguson à l'hôtel El Aurassi, il a fait savoir que l'Etat algérien «veut créer un pôle industriel dans le machinisme agricole et des activités de support et de logistique, et promouvoir l'activité sous-traitance autour de l'usine de fabrication de tracteurs de Constantine avec le partenaire américain». Affirmant que le partenariat entre l'Etrag et l'Entreprise algérienne de distribution de matériels agricoles (Pmat), d'une part, et Massey Ferguson, d'autre part, est «le premier pas dans le plan de redressement industriel en Algérie», M Rahmani a également indiqué que l'objectif visé est de développer, en parallèle, l'activité sous-traitance par des entreprises algériennes. «On veut aussi que ces entreprises produisent des produits de bonne qualité et à des coûts acceptables. Autour de ce complexe de fabrication de tracteurs, nous allons encourager de nombreuses PME spécialisées dans la fabrication de pièces de rechange et autres composants entrant dans la fabrication du premier tracteur algérien en partenariat avec les Américains», a-t-il précisé. Et d'ajouter que cette activité permettra à l'avenir de porter le taux d'intégration à 30%, contre 5% au lancement du projet commun. A propos de la formation, le ministre de l'Industrie a souligné que des jeunes algériens seront formés dans les techniques de fabrication de qualité in situ, dans les centres de formation mais aussi au sein des entreprises sous-traitantes. S. B.