Le Premier ministre M. Abdelmalek Sellal a souhaité jeudi à Alger une participation des entreprises françaises dans la transition de l'Algérie vers une économie de marché. "L'expertise extérieure dans le domaine de management nous parait absolument nécessaire car la transition vers une économie de marché performante est par nature complexe et difficile (...) c'est là l'un des domaines où le partenariat avec la France est grandement souhaité", a souligné M. Sellal au cours d'une rencontre économique algéro-francaise, tenue en marge de la visite d'Etat en Algérie du président français François Hollande. Selon lui, le partenariat avec la France est l'un des instruments de concrétisation de cette transition à travers les sociétés mixtes qui permettent de développer l'investissement, le partenariat, l'assistance technique et l'expertise. C'est sur des entreprises performantes, qu'elles soient nationales ou étrangères que repose la réussite de cette transition qui vise à diversifier l'économie, intensifier l'investissement productif et augmenter l'offre des services et des biens, estime le chef de l'exécutif. La transition rendra surtout l'économie algérienne compétitive et apte à exporter, a-t-il précisé devant un parterre de 40 hommes d'affaires accompagnant le président français. "La réalisation de ces objectifs stratégiques exige que la coopération entre nos deux pays s'inscrive dans la durée, qu'elle soit diversifiée et qu'elle s'implique dans tous les secteurs d'activités sans aucune exclusive", a-t-il dit. Relevant les complémentarités des économies des deux pays, M. Sellal a précisé que la France souffrant d'une crise de la demande et l'Algérie d'une offre insuffisante, disposent d'opportunités nouvelles et doublement bénéfiques pour coopérer ensemble. "Le président Bouteflika vous a fait part et d'une manière solennelle et vigoureuse de la volonté politique de l'Algérie à œuvrer dans un esprit ouvert et réaliste à l'édification d'une coopération ambitieuse, solide et qui s'inscrit désormais dans le long terme", a conclu le chef de l'exécutif.