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Sport ou études : l'éternel dilemme
De moins en moins d'étudiants jouissent d'une licence sportive
Publié dans La Tribune le 22 - 12 - 2012

Concilier sport et études n'est pas une mince affaire de nos jours. En Algérie, l'activité sportive n'a jamais eu une réelle place dans les
établissements et, par conséquent, dans la vie du jeune algérien. Même ceux qui pratiquent le sport en dehors de l'école ou de l'université finissent par emprunter le chemin sûr, celui des études, compromettant ainsi leur carrière sportive. C'est un secret de polichinelle. Certains de nos sportifs de haut niveau ne possèdent pas vraiment un gros bagage. En parallèle, nos licenciés, dans le domaine études, ont délaissé le sport à un stade très avancé de leur vie. Il faut dire que l'EPS (éducation physique et sportive) n'accompagne pas l'enfant dans les différentes étapes de sa vie. A commencer par l'école primaire. Avec une heure et demie (1h30) programmée dans la semaine, l'aspect sportif n'a pas vraiment de place dans la vie de l'enfant. Un facteur très important d'autant plus que cette séance est souvent boudée par les enseignants qui préfèrent garder leurs élèves en classe. Une «négligence» qui se répercute donc, et inévitablement, sur l'idée que se font les élèves concernant une activité (le sport) pour laquelle on accorde beaucoup d'importance dans les autres pays. Ensuite vient le collège et ses deux heures dans la semaine. Encadrés par un enseignant spécialisé chargé de l'EPS, les collégiens s'intéressent un peu plus à cette «matière» grâce à une pratique plus régulière et mieux encadrée. Une matière dans le programme d'enseignement fondamental qui a comme coefficient un (1). L'étudiant, pousse est grandi, l'enseignement de l'EPS reste inchangé, même au lycée. Les élèves commencent donc à bouder cette discipline scolaire qui n'est pas valorisée dans un système la mettant à l'écart. Jugée sans apport par les étudiants et encombrante dans l'année scolaire, les dispenses et les absences pleuvent de partout. Le divorce entre l'étudiant et le sport scolaire ? Pas d'aussitôt. L'année du BAC marque un engouement soudain pour une «matière salvatrice» grâce à laquelle les bacheliers soignent leur moyenne. Un ultime coup de pouce pour des jeunes qui ne pratiquent pas de sport en dehors des murs du lycée faute de temps ou par pur désintéressement.

L'ultime cassure
Disons vrai, cette matière n'est pas valorisée par le ministère de l'Education nationale, qui la marginalise en lui affectant un faible coefficient. Même au Lycée national sportif (LNS) de Draria, les bacheliers, qui pratiquent une activité physique régulière avec l'équipe de l'établissement ou avec leurs clubs respectifs, dévient de la trajectoire après l'obtention du «ticket pour l'université». Pour des raisons sociales, essentiellement, ils peuvent aller jusqu'à délaisser définitivement leur carrière sportive. En outre, à l'université algérienne, le sport n'a pas vraiment de place (pour ne pas dire il n'en a pas du tout). Lorsque l'étudiant doit choisir entre la licence sportive et le diplôme, il tranche vite et le verdict est sans appel. Dans un environnement sportif peu serein, le sportif-étudiant se mue en étudiant tout court. L'incertitude et l'appréhension le guettent. De surcroit pas de primes pour les sportifs et face à une bourse d'études, même insignifiante, le choix est vite fait. Dans la balance, c'est la subvention du savoir qui, comme un symbole et aussi médiocre qu'elle soit, l'emporte. La carrière de sportif devient donc peu envisageable et l'espoir de réussir se réduit, faisant basculer le jeune dans la vie sociale qui l'éloigne de plus en plus d'un monde qui l'a souvent fait rêver quand il était petit en voyant toutes ces idoles franchir la ligne d'arrivée les premières, marquer des buts, célébrer les victoires… Pour lui c'est la dure bataille de la vie qui commence.

Et pourtant….
Les contraintes scolaires ont souvent été une barrière pour l'étudiant dans son quotidien sportif. Cependant, des études ont révélé que les jeunes qui ont une activité sportive réussissent mieux aux examens. Ici on ne parle pas de l'Algérie mais d'un pays se trouvant de l'autre côté de la Méditerranée qui est la France. En effet, globalement, les étudiants qui pratiquent une activité sportive à l'université réussissent mieux leurs examens que ceux qui n'en pratiquent pas. Cela est particulièrement vrai pour ceux qui choisissent l'option
sport en licence (+ 16,8 pts). La note qu'ils obtiennent (moyenne générale de l'UE sport, tous semestres confondus : 11,5/20, avec 2 ou 3 etc.) ne suffit pas à expliquer ce résultat. Cela se vérifie aussi en pratique encadrée non évaluée (+ 10,4 pts) et même en compétition (+ 2 pts). Vue ces chiffres deux explications s'imposent. Soit les étudiants qui réussissent choisissent plus volontiers une pratique sportive dans le cadre universitaire. Soit le fait qu'ils choisissent une pratique sportive augmente ainsi leurs chances de réussite à l'examen, pour des raisons diverses. Néanmoins, il apparaît, très empiriquement, que ces résultats corroborent les observations quotidiennes des enseignants, qui valident la deuxième éventualité. Les étudiants trouvent dans la pratique, à la fois un groupe au sein duquel les relations permettent des échanges accrus (sentiment d'appartenance à une université), mais aussi un bien-être général qui peut compenser un stress lié par exemple à des passages d'examens, ou satisfaire un goût pour l'effort dans le sens d'une volonté
de se dépasser… Pendant ce temps là, l'Algérie des sports continue à gaspiller un potentiel énorme avec un système sportif défaillant au niveau sport-études. Le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Mohamed Tahmi, a laissé entendre que la «rédemption» du sport algérien passe par la mise en place d'une politique sportive dont les piliers sont, justement, le sport scolaire et universitaire. En attendant que le nouvel édifice du sport prenne forme, le sport perd sa popularité auprès des étudiants préoccupés par une société sans pitié, tout comme le monde des sports d'ailleurs. Ce ne sont pas les plus compétents qui se voient offrir la chance de percer. Pour avoir une petite idée de ces pépites qui filent entre les mailles, aux derniers Jeux africains universitaires, abrités par Windhoek (Namibie), la délégation algérienne a pris la deuxième place au classement général grâce à ses 60 médailles (20 or, 23 argent et 17 bronze) devançant le pays hôte (7 or, 9 argent, 14 bronze). La 6e édition du Fasu, qui s'est déroulée entre le 15 et le 22 du mois en cours, a été remportée par l'Egypte, qui a totalisé 4 médailles en vermeille de plus que l'Algérie (13 argent et 6 bronze). Une excellente performance pour nos jeunes qui réalisent de superbes performances avec des moyens dérisoires.
M. T.


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