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La Confédération des syndicats autonomes voit le jour Chargée de porter la voix des travailleurs de la Fonction publique lors des discussions de la tripartite
Photo : M. Hacène Par Younès Djama La Confédération des syndicats autonomes (CSA), une coordination comprenant sept syndicats de la Fonction publique (Santé,éducation) indépendants, a vu le jour, hier, au siège de l'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (Unpef), à Alger. L'acte de naissance a eu lieu en présence, outre du président de l'Unpef, Sadek Dziri, des porte-paroles du Syndicat nationale autonome des praticiens spécialistes de santé publique (Snpssp), le Dr Mohamed Yousfi, et du Syndicat national des praticiens de santé publique (Snpsp), le Dr Merabet, du secrétaire général du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), M. Meriane, du porte-parole du Syndicat des psychologues (Snapsy), M. Kedad, du coordinateur national du Syndicat des enseignants du supérieur (Cnes), M. Rahmani, et du représentant du Syndicat national des professeurs de l'enseignement paramédical (Snpepm). Le 8 janvier 2013 aura lieu l'installation de la commission nationale de la CSA qui signera la naissance effective de la confédération. Cette nouvelle organisation syndicale, qui remplace la structure mort-née de la confédération des syndicats algériens, vise essentiellement, selon ses promoteurs, à permettre aux syndicats autonomes «de peser de tout leur poids» lors de la prochaine tripartite, ainsi que celles à venir, et sortir du classique triumvirat Ugta-Patronat-Gouvernement, plus que jamais remis en cause. «Nous ne voulons pas faire de l'ombre à l'Ugta (Union générale des travailleurs algériens), mais nous estimons que le patronat est surreprésenté lors des tripartites, alors que les travailleurs de la Fonction publique- représentés en partie par l'Ugta- sont exclus des discussions qui engagent leur carrière et leur avenir», explique, d'emblée, M. Dziri. Ce dernier affirme que la confédération dont le «noyau dur» est constitué des sept syndicats cités plus haut, reste ouverte aux autres organisations autonomes qui partagent avec elle les mêmes combats et idéaux. Pas question toutefois à recruter à tout-va. «C'est ce noyau dur qui aura la mission de sasser», souligne-t-on. M. Dziri a ensuite fait une lecture des principales résolutions du dernier conclave qui ont sanctionné la réunion de la CSA, à commencer par «la nécessité de la concrétisation sur le terrain des réformes du président de la République dans leur aspect inhérent au mouvement syndical», en passant par «l'association des syndicats à l'élaboration des codes liés au monde du travail avant leur adoption», mais surtout «l'élargissement de la réunion tripartite aux syndicats autonomes», en partant du constat que les travailleurs de la Fonction publique y sont sous-représentés. «Au niveau de la tripartite, nous ne savons pas qui des participants est adossé au gouvernement et qui est censé défendre les travailleurs», note le Dr Lyes Merabet du Snpsp. «Il est temps d'aller de l'avant pour résoudre les problèmes des travailleurs de la Fonction publique.» Pour M. Rahmani du Cnes : «Notre philosophie (au sein de la CSA), est de renforcer la solidarité nationale à travers l'unification des rangs. Nous nous inscrivons de fait en porte-à-faux avec l'entreprise d'émiettement de la classe politique qui a vu la création de 25 partis politiques en l'espace de 6 mois.»