Les syndicats autonomes préconisent d'autres actions pour faire valoir les droits des travailleurs. Sept syndicats autonomes des secteurs de l'éducation, de la santé et de l'enseignement supérieur, ont décidé d'aller vers la création de la Confédération algérienne des syndicats algériens (CAS), afin de renforcer leurs mouvements de revendications, notamment dans le secteur de la Fonction publique. Les secrétaires généraux des syndicats, à savoir l'Unpef, Snapest, Cnes, Snapsy, Snpsp, Snpssp et le syndicat des paramédicaux Snpepm, ont animé hier, une conférence de presse afin d'annoncer la création de la nouvelle structure au siège de l'Unpef à Alger. Les représentants des syndicats concernés, ont programmé une réunion de travail, le 8 janvier 2013 à Alger, afin d'installer la commission nationale qui aura la tâche de préparer le dossier pour l'agrément de la Confédération. Tout en restant ouverte à d'autres organisations syndicales et autres employés du secteur privé -à condition qu'ils soient organisés - la CSA vient d'enrichir la famille syndicale au niveau national. La Confédération des syndicats algériens s'est tracé comme objectifs la reconnaissance d'abord de la confédération, mais aussi la participation à la prochaine tripartite qui aura lieu au mois de mars 2013. «On ne voit pas pourquoi on invite l'Ugta seulement, alors qu'il y a plusieurs organisations patronales, et on ignore les syndicats autonomes», a-t-on déploré. L'exclusion et la marginalisation des syndicats autonomes des décisions portant sur l'intérêt général des travailleurs algériens, ont été dénoncées par les syndicalistes. Le président de la République les a tous reçus dans le cadre des réformes politiques, économique et sociales, mais jamais dans une des rencontres de la tripartite qui doit prendre en considération l'ensemble des avis et des propositions de la société civiles, notamment les propositions des syndicats autonomes. Le respect et la garantie des libertés syndicales ainsi que des accords internationaux dans le domaine de l'action syndicale, est une autre revendication qui a été soulevée. Résultat ou conséquence de la sourde oreille des pouvoirs publics concernés qui n'ont pas répondu à toutes les attentes des travailleurs et ce, malgré les engagements différents qui vont dans le sens de la résolution de toutes les préoccupations des travailleurs, la Confédération algérienne des syndicats se présente comme une force mobilisatrice de toutes les énergies. Abdelmalek Rahmani, représentant du Cnes, est on ne peut plus clair: «Il ne faut pas recourir uniquement aux grèves et aux protestations publiques pour faire valoir les droits des travailleurs». Avant d'ajouter qu'il est temps de passer à d'autres actions plus civilisées, plus consciencieuses et plus marquantes. Au sujet de la vie et de la continuité des activités de ces syndicats, les conférenciers affirment que «les syndicats restent autonomes et activeront mieux sous l'égide de la confédération de manière plus intense».