Photo : S. Zoheir Par Younès Djama Les ministres de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement et de la Formation et l'Enseignement professionnels ont présidé, hier, au siège du département de l'Industrie, la cérémonie de signature d'une convention-cadre entre les deux départements portant sur la formation d'apprenants pour les besoins du secteur de l'industrie. La convention a pour objet «de fixer le cadre de concertation, de collaboration et de coordination entre le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels et le ministère de l'Industrie de la PME et la Promotion de l'investissement, en vue de développer la formation dans la filières industrielles, considérées comme prioritaires, à l'instar des industries sidérurgie et métallurgie, mécanique, électronique et électrique, pharmacie, l'agroalimentaire et les technologies nouvelles. Dans une première étape, 31 établissements de formation professionnelle sont identifiés pour prendre en charge les besoins en formation et qualification dans les métiers de l'industrie exprimées par les entreprises, et ce dès le mois de février», a indiqué le ministre de la Formation professionnelle, M. Mebarki lors de la cérémonie en présence des membres de la commission ad-hoc installée le mois dernier pour évaluer les besoins et les capacités en formation des deux secteurs. Pour la mise en œuvre de la présente convention, les deux parties ont décidé de mettre en place un comité ad-hoc formation-industrie lequel est chargé de définir et d'arrêter les objectifs et les programmes annuels et pluriannuels, de veiller à leur réalisation et d'en assurer la coordination et le suivi ainsi que l'évaluation, selon les termes de la convention. Quant à la durée de celle-ci, elle est fixée à 3 années, à compter de la date de sa signature. Elle est renouvelable par «tacite reconduction» à la demande de l'une des deux parties, où les deux. «La valorisation des compétences et la requalification de la ressource humaine, qui sont au cœur du Plan d'action du gouvernement, sont les deux objectifs recherchés à travers cette convention, affirme M. Rahmani. Elle (la convention) vise l'adaptation de l'offre de formation, de perfectionnement et de qualification à la demande des entreprises et PME industrielles, notamment dans les spécialités de l'industries porteuses d'emplois et d'opportunités d'insertion des jeunes.» Les besoins en formation des entreprises industrielles, estimés dans une première étape à 19 000, découlent essentiellement des programmes de développement de celles-ci et la modernisation des PME. Le ministre de la Formation professionnelle a quant à lui reconnu «le retard» enregistré en la matière, promettant à la faveur de cette convention de «rattraper» le temps perdu. Il a indiqué que les formations seront ciblées, et qu'elles se feront suivant la vocation de chaque région. Ainsi a-t-il annoncé qu'un centre de formation professionnelle de Constantine sera dédié à formation dans l'industrie mécanique, tandis qu'à Alger et Médéa, les formations se focaliseront sur l'industrie pharmaceutique. A Oran, la présence de l'usine d'assemblage automobile Renault à Oued Tlelat, de droit algérien, sera mise à profit par le ministère de l'Industrie pour faire bénéficier les jeunes apprenants de formations spécialisées. Il en sera de même pour l'ensemble des sociétés étrangères qui opèrent en Algérie, assure pour sa part Mohamed Mebarki. Y. D.
Montant d'investissements de Renault Algérie : Le démenti de Chérif Rahmani Le ministre de l'Industrie, Chérif Rahmani, a indiqué, hier, qu'il n'a jamais été question pour lui d'un milliard de dollars de coût d'investissement dans l'usine Renault d'assemblage d'automobile de Oued Tlelat dans la wilaya d'Oran, comme le lui prêtent certains analystes et des médias. «Ce sont des mensonges (…) qui sont basés sur de faux postulats», a-t-il répondu à la presse. Il indique que ses services annonceront «prochainement» les chiffres relatifs à l'investissement dans ce projet dont le contrat a été signé lors de la récente visite du président français en Algérie, les 19 et 20 décembre. Des spécialistes en économie ont relevé dans des contributions publiées dans la presse une anomalie de taille dans les coûts (les mêmes, soit un milliard d'euros) des investissements dans les usines Renault, à Tanger (Maroc) et Oued Tlelat en Algérie, pour une production bien plus modeste pour cette dernière.