L'accord portant sur l'installation d'une usine du groupe français Renault en Algérie, signé mercredi à Alger, prévoit une intégration "progressive" de la production locale pour atteindre 42% à moyen terme, a indiqué jeudi le ministère de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement dans un communiqué. Cette intégration sera atteinte grâce aux "investissements communs (partie algérienne-Renault) qui seront réalisés à l'intérieur de l'usine (tôlerie, emboutissage et peinture) mais aussi à l'extérieur de l'usine à travers la mise en place et le développement d'un tissu de PME", explique le ministère. Ce processus de modernisation et de mise à niveau des entreprises algériennes, mené par les experts de Renault avec l'appui du ministère au niveau des sous-traitants potentiels locaux, "se poursuivra encore sur plusieurs années", précise encore le communiqué. Le ministère considère la formation, qui sera menée avec le savoir faire et la technologie de Renault, comme facteur "clé de succès" de ce projet. A cet effet, des équipes mixtes entre les deux parties travaillent depuis plusieurs mois à l'identification des programmes de formation et à l'utilisation et le développement du centre de formation de Tlélat (Oran), dédié spécifiquement aux métiers de l'automobile. Le ministre de l'Industrie, M. Chérif Rahmani avait indiqué mercredi que le taux d'intégration nationale visé "dépendra de la compétitivité des PME algériennes". Le pacte d'actionnaires signé entre la Société nationale des véhicules industrielles (SNVI), le Fonds national d'investissement (FNI) et le constructeur français prévoit la fabrication de 25.000 unités par an (7 véhicules/heure) à partir de 2014 avant d'atteindre à terme les 75.000 véhicules (15 véhicules/heure). Cette nouvelle unité sera détenue à 51% par l'Etat algérien, le constructeur français détenant les 49% restants. L'usine Renault sera installée dans la zone d'activités de Oued Tlélat (Oran). Le ministère a justifié le choix de ce site par ses atouts pour le projet notamment sa main d'oeuvre qualifiée, sa proximité du port d'Oran, son infrastructure industrielle et logistique ainsi que son réseau autoroutier, de chemin de fer et de TIC. Le constructeur automobile français aura l'exclusivité sur le marché algérien pendant trois ans, selon les déclarations de M. Rahmani. Les documents de ce contrat conclu après une année et demi de négociations continues ont été paraphés à l'occasion de la visite d'Etat du président français, François Hollande, à Alger.