Mine de rien, le RND aura vraiment résisté à une déferlante FLN accentuée par un report de voix des autres formations politiques en sa faveur. A dix voix près, il ne serait pas exagéré de dire que c'est le parti d'Ouyahia qui peut avoir des raisons de pavoiser tant sa vigueur et, surtout, son influence dans le microcosme politique, local ne sont pas à négliger. Avec 128 contre 118 à son concurrent direct, Lamine Cheriet récupère le siège de sénateur au profit du Front au moment où deux autres candidats, en l'occurrence deux dissidents, l'un du MPA et l'autre du FFS récolteront respectivement 11 et 2 voix. Dans le décompte, il y aura également 25 bulletins nuls, 4 autres sur lesquels la commission restera partagée quoiqu'ils n'aient aucune influence sur le résultat final. Quelle particularité retenir de ce scrutin entre grands électeurs ? D'abord que le FLN n'a, finalement, pas bénéficié du report des voix tel que l'ont laissé entendre les élus des formations politiques qui avaient affirmé leur engagement en ce sens. A contrario, c'est le lobbysme du Rassemblement démocratique national qui semble avoir prévalu compte tenu de «l'impressionnante» récolte de voix en sa faveur. Pour l'anecdote, rappelons que le dissident du MPA s'est présenté pour la deuxième fois aux sénatoriales après celle de décembre 2007. A cette époque, déjà, il l'avait fait en tant que dissident également mais du… FLN. Entretemps, il a surfé au gré des élections, toutes natures confondues, depuis la même année (2007) pour plusieurs formations politiques pour quitter rapidement leur bord.