L'année 2013 va commencer, pour le sport national, avec une nouvelle loi «relative à l'organisation et au développement de la formation et des activités physiques et sportives», qui va régir dorénavant les affaires du secteur. Un projet de loi adopté en Conseil des ministres le 26 décembre dernier, qui apporte son lot de nouveautés en termes notamment de formation, d'autonomie des fédérations, de contrôle de l'argent public, de sport professionnel et de la lutte contre la violence dans les stades et le dopage. «Ce projet de loi vise à éliminer les contraintes rencontrées lors de l'application de la loi de 2004, afin de développer davantage la pratique sportive, de lutter contre les pratiques négatives et la violence dans les enceintes sportives», indique-t-on dans un communiqué, avant d'ajouter : «Le président de la République s'exprimant sur ce dossier, a appelé à la mise en place d'un cadre permanent de concertation, de suivi et d'évaluation de nature à garantir l'exécution cohérente et rigoureuse des programmes arrêtés par les pouvoirs publics dans le domaine de la promotion de l'éducation sportive et physique.» Ainsi, comme signalé dans l'exposé des motifs, le projet de loi met l'accent sur la formation sportive «en tant que composante essentielle de la politique nationale du sport, fixe ses objectifs, son cadre institutionnel, ses programmes et contenus pédagogiques et les moyens de sa mise en œuvre, tout en mettant l'accent sur la valorisation de la formation des jeunes talents sportifs, longtemps négligés». Par ailleurs, et afin de remédier aux lacunes relevées dans les textes existants régissant le football professionnel, ce projet de loi compte apporter plus de rigueur dans la gestion de ce chantier assez délicat. Dorénavant, les responsables des clubs sportifs amateurs (CSA) qui transféreront de l'argent vers les Sociétés sportives par actions (Sspa), en l'occurrence les clubs professionnels, comme ça se fait souvent actuellement, seront punis par la loi. Par ailleurs, cette loi va faire en sorte que les présidents de ces Sspa ne puissent plus bloquer une éventuelle arrivée d'investisseurs. L'autre nouveauté du texte est relative à la lutte de la violence dans les enceintes sportives. Il prévoit, à cet effet, «des règles relatives à la prévention et à la lutte contre les actes de violence dans les infrastructures sportives, à travers la mise en place d'un dispositif global et cohérent déterminant les objectifs, les obligations des acteurs concernés, l'organisation et la mise en œuvre des actions et moyens de prévention et de lutte contre la violence ainsi que les sanctions disciplinaires et pénales à l'encontre des personnes qui se rendent coupables de ces actes et infractions nuisibles pour le sport national». «Des poursuites judiciaires sont également prévues dans les cas confirmées de violences dans les enceintes sportives», a indiqué le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Mohamed Tahmi. Plusieurs peines de prisons sont ainsi instaurées. Comme c'est le cas également par rapport aux responsables de cas de dopage. A noter, en dernier lieu, qu'en plus des mauvais résultats sportifs -même M. Tahmi reconnait que le bilan du précédant mandat olympique a été peu reluisant malgré la médaille d'or de Mekhloufi arrachée aux JO de Londres- le mouvement sportif national a connu plusieurs crises, allant des plus légères, comme la menace de grève des clubs de l'élite, aux plus graves, comme les crises de la Fédération nationale de handball (FAH) et du Comité olympique Algérien (COA). Ce nouveau texte est venu, selon les responsables du secteur, apporter les corrections nécessaires pour que, entre autres, le sport national ne soit plus confronté à des situations similaires. Ceci, en plus, bien évidemment, de l'extrême nécessité de la relance de la formation. A. A.