Une nouvelle loi sur le sport est en élaboration au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sports. On peut même dire qu'elle était achevée et prête à être débattue en conseil de gouvernement avant de passer par le Conseil des ministres, puis par l'APN et enfin au Sénat. Le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, le Professeur Mohamed Tahmi, a opté, dès son arrivée, pour le gel du processus. «Une loi est un texte qui doit durer dans le temps», avait-il déclaré le 20 septembre dernier lors de l'ouverture de la saison sportive 2012-2013. «On ne peut pas se permettre d'élaborer un texte pour que dans deux ou trois ans on s'aperçoive qu'il y a des manques. J'estime que les acteurs du sport ont leur mot à dire dans cette élaboration. Il faut les consulter pour qu'ils puissent donner leur avis et contribuer à l'enrichissement de la loi en question.» Voilà pourquoi tout ce que le mouvement sportif nationale compte en experts, présidents de Fédérations sportives, voire même en journalistes sportifs portés sur le domaine, a été convié ce jeudi au stade du 5-Juillet pour participer à une journée d'études relative au projet de cette loi sur le sport. Lors de son allocution de présentation, le Professeur Tahmi a estimé que cet avant-projet était extrêmement important du fait qu'il venait conforter la place du sport dans la société algérienne et constituait un des points importants du plan du gouvernement. Les participants à cette journée d'études, dont le déroulement coïncidait avec les débats à l'APN sur le plan d'action du gouvernement, se sont répartis, selon leur domaine de compétence, sur six ateliers, à savoir celui des activités physiques et sportives et de la formation sportive, celui des structures d'organisation et d'animation sportives, celui des relations sportives internationales, celui du financement et du contrôle, celui des infrastructures et des équipements, enfin celui de la lutte contre le dopage ainsi que la prévention et la lutte contre la violence dans les infrastructures sportives. Les travaux se sont poursuivis durant toute la journée de jeudi pour aboutir à une lecture des rapports des ateliers. Le MJS va maintenant mettre en place une commission qui sera chargée de rédiger les actes relatifs à la nouvelle loi en fonction des avis émis lors de la journée de jeudi. Le texte sera ensuite débattu en réunion au niveau du secrétariat général du gouvernement, avant d'être traité en conseil de gouvernement puis en Conseil des ministres. Ce n'est qu'après avoir été débattue à l'APN puis au Sénat qu'elle reviendra, de nouveau, en Conseil des ministres pour adoption finale avant promulgation par le président de la République. Précisons que cette loi viendra pour remplacer la 04-10 qui a montré ses limites et ses insuffisances. Le nouveau texte va englober un certain nombre de points qui n'étaient pas du tout pris en compte par le précédent, notamment en matière de formation et de prise en charge des jeunes talents sportifs, du contrôle sur le plan financier, du combat à mener contre le dopage comme il consacre une large place au phénomène de la violence dans les stades en élaborant un vrai code pénal adapté à ce fléau. On en parlera dans l'une de nos prochaines éditions.