«Les primes d'assurance comptabilisées par les 23 compagnies d'assurances activant en Algérie sont en hausse de 12% à près de 100 milliards de dinars en 2012, un chiffre qui pourrait quadrupler d'ici à 2020». C'est du moins ce qu'a déclaré M. Amara Latrous, président de l'Union des assureurs et réassureurs (UAR), qui est intervenu, hier, sur les ondes de la radio nationale chaîne III. Selon lui, le chiffre d'affaires du secteur était de 49,3 milliards de dinars durant le premier semestre de l'année et de 86 milliards de dinars en 2011 soit plus de 6%. Ces résultats obtenus en 2012, ajoute l'hôte de l'émission «Invité de la Rédaction» sont le propre de «la séparation des activités des assurances dommages et de personnes qui a donné lieu à une réorganisation du marché». A la tête des opérations, vient l'assurance automobile, qui représente plus de la moitié des primes collectées. Des opérations qui ont été les plus «coûteuses pour les assureurs dont les compagnies ont dû traiter en 2012 près d'un million de déclarations d'accidents de la circulation pour un montant de sinistres de 46 milliards de dinars, dont les trois-quarts ont été déjà réglés», selon lui. Ce responsable qui est aussi P-dg de la SAA (Société algérienne des assurances) déplore le fait que «les sinistres entraînés par les accidents de la route ont coûté aux assureurs 43 milliards de dinars en 2011 et 35 milliards de dinars en 2010». Des montants, «qui auraient pu servir à d'autres financements notamment de campagnes de prévention des accidents». Concernant le projet de révision de la prime obligatoire de l'assurance automobile (RC), M. Latrous a indiqué que «l'Union des assureurs et le Conseil national des assurances (CNA) travaillaient, en collaboration avec l'université de Bab Ezzouar, sur la définition du montant réel que devrait avoir cette prime, jugée déficitaire par rapport à son coût». Ce responsable a affiché le souhait de voir au moins doubler le montant de cette prime qui est estimée à 1 200 dinars/an alors qu'elle avoisine les 3 000 dinars dans les pays voisins et dix fois supérieure dans les pays développés. A propos des délais de remboursement, véritable parcours du combattant pour les assurés, M. Latrous fera savoir que les compagnies «visent à ce que les sinistres soient réglés immédiatement et pourquoi pas dans les jours qui suivent l'accident». Quand à l'assurance «rapatriement corporel», mise à la disposition de la Saps (filiale de la SAA spécialisée dans les assurances de personnes), l'hôte de la radio précise qu'il y'a peu d'engouement sur cette police et, ce, en dépit de la prime modeste proposée à savoir 25 euros par an et par personne. Par ailleurs, les assurances contre les catastrophes naturelles (CAT-Nat) avancent plutôt bien, selon ce responsable mais doivent «être renforcées par un nouveau produit, celui de l'assurance contre la sécheresse». Celle-ci sera probablement lancée sur le marché en 2013 ou au plus tard en 2014, a-t-il assuré. B. A./APS