Le groupe Sonatrach réfléchit actuellement sur de nouvelles mesures pour sécuriser ses sites pétroliers et gaziers, après l'attaque la mi janvier par un groupe terroriste du site gazier d'In Amenas, a annoncé mardi son PDG, M. Abdelhamid Zerguine. "Aujourd'hui il y a une évaluation en cours au sein de la Sonatrach qui sera certainement effectuée en collaboration avec les services de sécurité. Il y aura probablement une révision (des mesures) pour soutenir cette activité vitale", a déclaré M. Zerguine à la Radio nationale. Le dirigeant de Sonatrach a tenu préciser d'emblée en répondant à une question sur le renforcement du dispositif sécuritaire autour des infrastructures pétrolières de l'Algérie que, concernant la question de la sécurité des sites "Sonatrach n'est qu'un exécutant". "Elle est soumise à une loi datant des années 1990" relative à la sécurisation des infrastructures et des travailleurs de la Sonatrach et de ses partenaires étrangers. Cette loi avait autorisé des sociétés de gardiennage privées à intervenir dans la sécurisation des sites pétroliers et gaziers. Le groupe pétrolier avait également chargé des patriotes (civils armés) d'assurer la surveillance de ses gazoducs. Le dirigeant de Sonatrach n'a pas précisé cependant si cette révision allait remettre en cause cette loi ou si elle allait introduire de nouveaux intervenants pour cette mission comme les services de sécurité de l'Etat. Mais il s'est contenté de déclarer que "s'il y aura une révision de la loi, le gouvernement veillera à appliquer (les nouvelles mesures) rigoureusement", tout en soulignant que "la maîtrise de cette activité exigeait de la volonté et des techniques". L'attaque d'In Amenas perpétrée par un groupe de 32 islamistes venus du Mali, a suscité un débat intense sur la nécessité de renforcer la sécurité des sites de Sonatrach qui commencent à devenir des cibles privilégiés des groupes terroristes.