L'hôtel Riadh de Sidi Fredj abritera, demain, la réunion du conseil consultatif du FLN. Une structure qui regroupe le secrétariat de l'instance exécutive, les ministres affiliés au parti, des parlementaires, des responsables des structures locales. A l'ordre du jour, bien entendu, la préparation de l'après-révision de la Constitution. En effet, le Front de libération nationale avait gelé toutes les activités du parti. Notamment après l'éviction de son secrétaire général du gouvernement. D'ailleurs, les apparitions d'Abdelaziz Belkhadem dans les manifestations officielles étaient rarissimes. En somme, l'ex-parti unique avait adopté une position attentiste. C'est comme s'il doutait de son avenir politique, suspendu qu'il était à la révision constitutionnelle. Ce n'est qu'après l'annonce, le 29 octobre dernier, par le président de la République, de la révision partielle de la Constitution, que le parti a repris du service. La première sortie du FLN était la réunion des mouhafadhs et autres coordinateurs. Une réunion durant laquelle ces derniers étaient conviés à activer la restructuration des instances locales pour se tenir prêts pour les échéances qui approchaient, en l'occurrence la présidentielle. C'est aussi à cette occasion qu'Abdelaziz Belkhadem a exprimé sa satisfaction par rapport à la décision du chef de l'Etat de procéder, par voie parlementaire, à la révision de la loi fondamentale du pays. Une satisfaction qu'il a réitérée lors du forum organisé par le parti qu'il dirige et relative aux amendements de la Constitution, rendus publics depuis. «Nous avons eu raison de revendiquer la révision de la Constitution», avait-il déclaré non sans s'enorgueillir de ce que le FLN ait été l'initiateur de propositions allant dans ce sens, et dont quelques-unes ont été prises en considération par M. Bouteflika. La réunion de demain s'inscrit dans ce sillage, dès lors que le FLN devra homogénéiser ses positions, faisant fi des crises qui le traversent, pour mettre le cap sur l'élection présidentielle et inviter de manière solennelle le président de la République à briguer un troisième mandat. Un troisième mandat pour lequel le FLN compte se battre, avec ses partenaires de l'Alliance présidentielle, contre les potentiels candidats concurrents. F. A.