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Le ministre sahraoui des AE souligne la décision de l'UA pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination En dénonçant le jugement de 24 activistes sahraouis
Au moment où les chefs d'Etats africains ont décidé de charger la Commission africaine de prendre toutes les mesures pour l'organisation d'un referendum d'autodétermination du peuple sahraoui, le Maroc a présenté 24 activistes sahraouis devant le tribunal militaire. C'est à cette équation que se résume aujourd'hui la question sahraouie. Hier, lors d'une conférence de presse, le ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), Mohamed Salem Ould Salek, a souligné la décision du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'union africaine (UA), tenu à Addis-Abeba les 27 et 28 janvier dernier, de charger la Commission africaine de prendre toutes les mesures pour l'organisation d'un referendum d'autodétermination au Sahara occidental, suite à un large débat au cours duquel nombre de pays ont déploré la politique de tergiversation et de blocage du processus de décolonisation au Sahara occidental. «Cette décision témoigne de l'attachement des chefs d'Etat africains au plan africain contenu dans la décision 104 du sommet de l'OUA, tenue à Addis-Abeba en 1983, qui a décidé l'organisation d'un referendum d'autodétermination où le peuple sahraoui choisira entre l'indépendance et l'intégration au Maroc», a indiqué, M. Ould Salek, en ajoutant que «l'Union africaine, en tant que partenaire des Nations unies, ne peut rester les bras croisés devant la souffrance du peuple sahraoui, qui fait l'objet d'une colonisation étrangère et de répression sous les formes les plus abjectes, de division de ses terres et d'exploitation de ses ressources naturelles». En rendant hommage à l'Union africaine pour ses décisions constantes et anticoloniales, le gouvernement sahraoui considère cette décision «comme une importante contribution aux efforts considérables des Nations unies visant à permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance et au respect de son unité territoriale», a indiqué, M. Ould Salek. Le chef de la diplomatie sahraouie a, d'autre part, dénoncé la présentation par le Maroc devant le tribunal militaire de 24 activistes sahraouis, détenus depuis deux ans suite à l'attaque sauvage sur le camp de Gdeim Izik mis en place par les populations sahraouies devant la ville d'El-Ayoun. En rappelant que «ce procès est une atteinte aux conventions et accords internationaux, et qu'il démontre la réalité de l'occupation marocaine et ses pratiques qui s'apparentent à celles de l'apartheid». Aussi, le ministre des AE sahraoui, a lancé «un appel pressant aux Nations unies, à l'UA et l'UE, ainsi qu'à toutes les organisations des droits de l'Homme a travers le monde, à intervenir pour la libération inconditionnelle des prisonniers politiques sahraouis, notamment ceux de Gdeim Izik». Il a appelé également la communauté internationale à «faire pression sur le Maroc pour se soumettre à la légalité internationale et lever les obstacles devant la tenue d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui, tel qu'accepté par les deux parties et adopté à la majorité par le Conseil de sécurité». Et de souligner, enfin, «la nécessité de la prise en charge par la Minurso du contrôle du respect des droits de l'Homme», indiquant que «l'exclusion de la Minurso de cette mission, contrairement à toutes les autres missions, porte atteinte à la crédibilité des Nations unies et bloque ses efforts pour la décolonisation du dernier pays en Afrique». Le ministre sahraoui des AE a estimé qu'il est plus que jamais temps pour que la communauté internationale soutienne les efforts de l'UA pour parachever la décolonisation du Sahara occidental. En soulignant au passage que le problème est dû au «Conseil de sécurité qui n'a pu imposer à l'une des parties, qu'est le Maroc, le respect de ses engagements». Il a indiqué que Christopher Ross n'a pas les pouvoirs qui lui sont conférés par le Conseil de sécurité. Quant à la guerre au Mali, elle est la conséquence d'une politique d'une politique qui encourage la déstabilisation dans la région, à travers l'occupation, a indiqué Ould Salek, invitant la France a tourner la page de son soutien au Maroc. Quant aux chefs d'Etat européens, le ministre des AE leur lancera cet appel : «arrêtez de voler nos richesses, messieurs les démocrates». A. R.