Trois jours après son installation dans ses nouvelles fonctions de Premier ministre, Ahmed Ouyahia se met au travail. Après des activités protocolaires, samedi et dimanche, le Premier ministre a donc présidé, hier, sa première réunion de gouvernement où il a été notamment question de la préparation du plan d'action à soumettre, avant la fin de ce mois, au Parlement, selon un communiqué de ses services rapporté par l'APS. «En application des dispositions de la Constitution et conformément aux directives du chef de l'Etat, le gouvernement a mis sur pied un groupe de travail chargé de finaliser le projet du plan d'action avant la fin de ce mois, en vue de sa présentation en Conseil des ministres, et cela avant qu'il soit introduit devant le Parlement», affirme le document du gouvernement qui a précisé, auparavant, que «le gouvernement s'est […] penché sur la préparation du projet du plan d'action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président de la République». Ce n'est, en réalité, qu'un rappel des nouvelles attributions accordées par la nouvelle Constitution au Premier ministre. Après une rupture de deux ans et demi, l'Assemblée populaire nationale va donc renouer avec les fameux débats autour du «plan d'action» du gouvernement. Sauf que, entre-temps, les choses ont changé, puisqu'on ne parle plus désormais du «programme du gouvernement», mais de celui du président de la République. Mais, à part les formes, la réunion du gouvernement a discuté et même «adopté» des projets de «décrets exécutifs», dont certains sont importants. Il s'agit, selon le communiqué officiel qui a sanctionné la réunion, de l'adoption d'une loi portant sur la protection du consommateur. «Ce texte, pris en application de la loi de 2004 fixant les règles applicables aux pratiques commerciales, permettra de consolider la transparence des relations commerciales entre les agents économiques et les consommateurs. Il intervient à l'effet de renforcer davantage la protection des consommateurs», indique le communiqué qui précise que «le décret codifie notamment les supports d'information des prix et tarifs susceptibles d'être utilisés ainsi que l'information ayant trait aux éléments composant les prix et tarifs qui doivent figurer sur ces supports». L'autre texte discuté par la réunion du gouvernement a trait à l'adoption d'un statut particulier pour les corps spécifiques des administrations chargés de la métrologie légale et un autre pour les fonctionnaires des affaires religieuses et des wakfs. Deux autres lois ont également été abordées lors de cette réunion. Il s'agit d'un projet de décret présidentiel portant sur l'augmentation de la part de l'Algérie dans le capital de la Banque africaine du développement et d'un décret exécutif portant sur «les attributions, la composition et les modalités d'organisation et de fonctionnement du conseil de partenariat de la formation et de l'enseignement professionnels», selon toujours la même source. En plus de ces lois, la réunion du gouvernement a également entendu une communication du ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, portant sur «le programme d'action de l'Algérie dans le cadre du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs», a ajouté le communiqué. A. B.