En application des dispositions de la Constitution, le gouvernement a mis en place un groupe de travail qui sera chargé de finaliser le projet de plan d'action avant la fin de ce mois, en vue de le présenter au Conseil des ministres avant de le remettre aux deux chambres du Parlement. C'est ce qui a été annoncé, hier, par les services du gouvernement, suite à la réunion du conseil de gouvernement présidé par le Premier ministre Ahmed Ouyahia.A noter que c'est la première réunion dans le cadre du nouveau poste de Premier ministre introduit par la dernière révision du texte fondamental de la République. Suite à la décision du conseil de gouvernement, le Premier ministre aura à présenter le plan de travail relatif à l'application du programme du président Bouteflika, avant la fin du mois en cours, et le présenter par la suite au Parlement pour examen et adoption. A noter que selon la nouvelle Constitution, dans le cas où ce plan de travail sera rejeté par la majorité , le Premier ministre sera tenu de présenter sa démission.Le recours à un groupe de travail signifie que ce plan ne sera pas uniquement celui d'Ouyahia, mais prendra en considération l'avis des autres membres du gouvernement. Un plan qui sera sûrement basé sur l'évaluation de la réalisation des différents projets lancés dans le cadre du programme de relance économique pour la période 2005 à 2009. Surtout que le gouvernement n'a pas nié qu'il a un retard dans la mise en œuvre de quelques projets causé notamment par le fait que la commission des marchés publics est débordée. D'ailleurs, dans ce cadre, Ouyahia avait déclaré qu'il y a plus d'une centaine de projets qui attendent d'être examinés. A rappeler, dans ce cadre, que lors de l'avant-dernier Conseil des ministres, le chef de l'Etat est revenu à la question de la cohérence au sein du gouvernement et a donné des instructions concernant la gestion des deniers publics et l'achèvement des différents chantiers lancés notamment dans l'habitat et les travaux publics. A noter que ce plan de travail intervient à quatre mois uniquement de la fin du deuxième mandat du président Bouteflika. Par ailleurs , le plan de travail d'Ouyahia prendra sûrement en considération les conséquences de la crise financière mondiale, notamment dans ses volets relatifs à la récession de l'économie mondiale et la chute des prix du pétrole. Avec les effets de la crise, le financement du programme d'investissement public risque d'être menacé et l'Algérie sera tenue de reconfigurer sa stratégie économique sur le moyen terme. En outre, le gouvernement a avalisé un projet de décret présidentiel autorisant la souscription de l'Algérie à des actions supplémentaires au titre de la 4e et de la 5e augmentation générale du capital de la Banque africaine de développement (BAD), présenté par le ministre des Finances. Le gouvernement a également examiné et adopté un décret exécutif fixant "les modalités particulières d'information sur les prix applicables à certains secteurs d'activité ou à certains biens et services spécifiques, présenté par le ministre du Commerce". Un autre décret a été examiné et adopté fixant les "attributions, la composition et les modalités d'organisation et de fonctionnement du conseil de partenariat de la formation et de l'enseignement professionnels". Enfin, le gouvernement a examiné et adopté deux décrets exécutifs portant statuts particuliers des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques des administrations chargées de la métrologie légale, d'une part et des affaires religieuses et des wakfs, d'autre part.