Le but initial était de fixer la paysannerie dans son milieu naturel en lui offrant un minimum de commodités sur place. Par la suite, il eut aussi la question du retour des populations déplacées par le terrorisme. Les programmes d'aide à l'autoconstruction rurale, interrompus durant les années 1980 et relancés au milieu des années 1990, ont suscité réel engouement parmi les concernés. Dans l'arrière-pays, les gens ont encore un réel attachement à la terre. A Béjaïa, ce type d'habitat, subventionné par le Fonal), est le seul qui réalise aujourd'hui des avancées. Toutes les autres formules (Social, Rhp, Lpa, Aadl, coopératives…) sont quasiment gelées faute d'assiettes foncières conséquentes. Depuis 1994 à ce jour, des dizaines de milliers de nouvelles maisonnettes ont été construites grâce au concours du Fonal. Dans les villages et les hameaux éloignés, tous les citoyens sollicitent cette aide publique qui porte aussi sur la rénovation et l'extension des vieilles bâtisses. Après enquête préliminaire des services de l'APC et de l'urbanisme, la subvention est généralement accordée sans encombres aux concernés. Dans ce créneau de l'habitat rural où le terrain d'assiette est à la charge du souscripteur, les projets lancés se concrétisent généralement dans les délais impartis. Le bénéficiaire exécute les travaux dans les temps qui lui sont fixés pour éviter, le cas échéant, le renouvellement de toute la paperasse. De leur côté, les services de l'urbanisme assure le suivi technique et veillent au strict respect des plans architecturaux. Pour le quinquennat 2009/2014, la wilaya a bénéficié d'un quota de 16 000 aides à la construction où à l'extension de logements ruraux. Presque le même chiffre a été réalisé durant la période 2004/2009. Pour encourager davantage ce type d'habitat, les pouvoirs publics sont en passe de porter le montant de la subvention à 1 million de dinars contre 700 mille dinars actuellement. Les aides accordées aux agriculteurs (élevage, aviculture, apiculture, plantation fruitière…) et les Plans de proximité de développement ruraux intégrés (Ppdri), placés sous l'égide des services des forêts, donnent un souffle à l'activité économique en montagne. Les améliorations introduites concernant l'alimentation en eau potable, l'électrification, les écoles, le téléphone, Internet, les routes et le transport poussent les propriétaires à renouer avec le terroir. La rareté du foncier urbain et les contraintes spécifiques à nos villes sont, sans doute, pour beaucoup dans ce retour de manivelle.