De notre envoyé spécial à Hassi Messaoud Smaïl Boughazi
Le groupe public Fondal s'apprête à intégrer le réseau de sous-traitance du projet Renault. «On a une fonderie à Oran qui doit être délocalisée à la zone industrielle de Oued Tlilet en vue d'intégrer le réseau de sous-traitance de Renault», nous a révélé un responsable du groupe, en marge du Salon international des fournisseurs de produits et services pétroliers. Cette entreprise qui a bénéficié d'un plan de restructuration et l'effacement de ses dettes, compte également, selon la même source, renouveler ses équipements en vue d'intégrer ce projet de construction automobile structurant. Selon les propos du même responsable, la sous-traitance est devenue un mot d'ordre au niveau du secteur public économique, a tenu à faire remarquer le même responsable. Ce groupe détient actuellement trois fonderies au niveau national dont une a Tiaret d'une capacité de production très importante. Parallèlement à ce projet, le groupe est également sur le point de signer une convention de sous-traitance avec le groupe pétrolier Sonatrach. Une action qui rentre dans le cadre de la politique du gouvernement de créer un réseau de sous-traitance mais également afin de réduire le recours des filiales du groupe pétrolier à l'importation pour l'acquisition de la pièce de rechange. A l'image de cette entreprise publique, de nombreux responsables d'autres entités, présents lors de cette manifestation, ont mis l'accent sur la nécessité de redonner un nouveau souffle au secteur public à travers un soutien financier et un programme de mise à niveau. Ce qu'a été confirmé par un représentant de la Société nationale du transport routier qui vient de lancer sa propre école de formation dotée de tous les moyens et équipements performants ainsi qu'une restructuration concrétisée récemment, qui a donné naissance à trois nouvelles filiales. La Sntr entend aussi reconquérir ses parts de marché du transport et de la distribution à travers l'acquisition de plus de 120 nouveaux camions. Les activités de cette entité, faut-il le signaler, se concentrent dans le Sud du pays en raison de la faiblesse des moyens des transporteurs privés. L'autre entité publique qui a tenu à être présente à cette manifestation est l'Enie, laquelle a exposé les futurs panneaux photovoltaïques qui seront fabriqués en Algérie à partir de 2014. Le responsable du stand a estimé que ces panneaux seront à la pointe de la technologie et répondrons aux normes mondialement admises. Par ailleurs, le Salon qui a fermé ses portes, hier, a drainé un nombre important de visiteurs estimé à 22 000 professionnels, selon l'organisateur du salon, Yacini Djaâfar. Ce dernier nous a indiqué que c'est «un visitoriat professionnel qui est à la recherche de solutions et de services » ajoutant que «les exposants sont satisfaits de la manifestation et il y a eu pas mal de bonnes affaires durant les quatre jours du salon». Par ailleurs, de nombreux exposants ont tenu à faire part de leur satisfaction du déroulement de cette manifestation à l'image du responsable de Gofast qui trouve le marché algérien porteur et prometteur. Cependant, le même responsable a relevé certaines contraintes liées particulièrement au cadre législatif ainsi que l'environnement des affaires. De même, les entreprises ont assuré que ce Salon est un carrefour qui permet aux différents acteurs économiques d'avoir une vision globale du secteur productif algérien et particulièrement les hydrocarbures. S. B.