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300 enfants meurent de malnutrition toutes les heures à travers le monde Le risque de mourir avant l'âge de 5 ans est 18 fois plus élevé dans les pays pauvres
par Algérie presse service Le risque de mourir avant l'âge de cinq ans est dix-huit fois plus élevé dans les pays en développement, tandis que 300 enfants meurent de malnutrition chaque heure à travers le monde, a indiqué jeudi la Haut commissaire aux droits de l'Homme, Navi Pillay. Intervenant à la réunion annuelle sur les droits de l'enfant, qui se déroule en marge de la 22e session du Conseil des droits de l'Homme, Mme Pillay a souligné que les Etats avaient l'obligation de veiller à ce que tous les enfants aient accès aux soins de santé sans discrimination. «Une approche fondée sur les droits de l'enfant met l'accent sur le besoin d'éliminer l'exclusion et de réduire les inégalités en matière de soins de santé entre les différents groupes d'enfants», a-t-elle déclaré, rappelant que le droit à la santé est consacré par la Déclaration universelle des droits de l'Homme et l'article 12 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Les deux tiers des 6,9 millions d'enfants qui meurent chaque année dans le monde avant l'âge de cinq (5) ans pourraient être sauvés, par traitement ou prévention, a-t-elle assuré. Le risque de mourir avant l'âge de cinq ans est dix-huit fois plus élevé dans les pays en développement, a-t-elle poursuivi, précisant que toutes les heures, quelque 300 enfants meurent de malnutrition à travers le monde, tandis qu'il y a plus de 42 millions d'enfants en surpoids dans le monde : «Une situation inacceptable qui exige donc des mesures concrètes et urgentes de la part des Etats», a-t-elle insisté. Selon elle, «la communauté internationale doit, par conséquent, se pencher sur toutes ces questions, sans oublier les autres enfants, tels ceux des rues, ceux qui se trouvent dans les hôpitaux ou encore ceux qui se trouvent dans des situations d'extrême pauvreté», soulignant que «leur vulnérabilité particulière doit être reconnue et abordée comme telle». De son côté, la représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU sur la violence à l'encontre des enfants, Marta Santos Pais, a souligné l'importance du renforcement des instruments juridiques internationaux, rappelant que la campagne de l'ONU en faveur de la ratification universelle du Protocole facultatif à la Convention sur les droits de l'enfant, lancée en 2010 par le Secrétaire général, avait eu un rôle catalyseur. Depuis lors, 26 pays de plus ont adhéré au Protocole facultatif, qui porte sur la lutte contre la vente d'enfants, la prostitution enfantine et la pornographie mettant en scène des enfants, a-t-elle poursuivi. Et plus des deux tiers de ceux qui ne sont pas encore parties ont annoncé formellement leur intention d'y adhérer, dans le contexte de l'examen périodique universel ou devant les mécanismes des droits de l'Homme, s'est-elle félicitée. Le nombre de pays s'étant dotés d'une politique sur la violence contre les enfants a presque doublé, passant de 47 à plus de 80.Quant aux pays qui bannissent absolument toute forme de violence, ils sont passés de 16 à 34. Si ces trois dernières années ont ainsi permis de susciter un élan en faveur de la protection des enfants, «le voyage ne fait que commencer», a-t-elle reconnu, avant de mettre en garde contre les effets délétères des politiques d'austérité qui conduisent à réduire les budgets de développement et d'éducation.