Sans surprise Barack Obama est retourné au Moyen-Orient pour réaffirmer le soutien indéfectible des Etats-Unis à l'Etat sioniste. Lui, qui a été incapable de faire avancer d'un iota le processus de paix ni d'imposer à Israël d'arrêter sa colonisation des terres arabes, s'est posé hier en allié indéfectible d'Israël. L'appel à la paix lancé aux Palestiniens et aux voisins de l'Etat hébreu n'était que pure formalité, d'autant que l'agresseur n'est pas le moins du monde inquiété. «La paix doit arriver en Terre sainte. Nous ne perdrons jamais de vue la paix entre Israël et ses voisins», a déclaré M. Obama dans une brève allocution sur le tarmac. «Notre alliance est éternelle», a-t-il assuré, affirmant que les Etats-Unis étaient «fiers d'être le plus fort allié d'Israël». Le Premier ministre israélien a remercié le président américain de «défendre sans équivoque le droit d'Israël à exister (...) et pour avoir courageusement défendu ce droit devant les Nations unies», en référence à son opposition à l'accession de la Palestine au statut d'Etat à l'ONU. «Dans un Moyen-Orient instable et incertain, la nécessité de notre alliance est plus importante que jamais. C'est la clé pour pour parvenir à la paix stable et sûre à laquelle le peuple d'Israël aspire», a-t-il ajouté. Shimon Peres a également salué le «soutien inébranlable» de M. Obama à Israël. Ce premier voyage de son second mandat intervient deux jours après l'investiture du nouveau gouvernement de M. Netanyahu, qui s'est fixé comme «principale priorité la défense et la sécurité», il n'a surpris personne en parlant de «très graves menaces» provenant selon lui d'Iran et de Syrie. M. Obama, qui arrive avec pour seule ambition déclarée d'«écouter» mais pas de lancer d'initiative de paix, s'entretiendra aujourd'hui à Ramallah, en Cisjordanie, avec le président palestinien Mahmoud Abbas. Désireux de s'adresser directement aux Israéliens, le président américain prononcera un discours aujourd'hui au Centre international des congrès de Jérusalem, devant des centaines de jeunes, près de quatre ans après son discours à l'Université du Caire, très critiqué en Israël. M. Obama se rendra également aujourd'hui au musée national d'Israël et se recueillera demain sur les tombes du fondateur du sionisme Theodor Herzl et du Premier ministre assassiné Yitzhak Rabin, avant d'aller au mémorial de l'Holocauste. R. I.