De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
La région de Constantine a vu son taux de chômage baisser légèrement puisqu'il est passé de 10% en 2011 à 9% pour l'année écoulée. Mais cette étendue est appelée à être réduite. Quoique le nombre exact du nombre de demandeurs d'emploi figure dans la discrétion absolue, de visu le chômage sanctionne la jeunesse constantinoise, partagée entre les petits «business» et les tentatives de décrocher un quitus au niveau de l'Ansej. Les dispositifs de soutien à l'emploi des jeunes sont tributaires de leur vulgarisation pour conforter leur impact sur le taux de chômage. Malgré les diverses campagnes et caravanes de sensibilisation sur les dispositifs de soutien à l'emploi des jeunes diplômés en quête de travail, ou autres catégorie de chômeurs, dont ceux sortis des centres de formation professionnels, la communication demeure le talon d'Achille dans la politique d'insertion professionnelle. La dernière remarque en date remonte au 19 mars passé, lors de l'organisation du deuxième Salon local de la microentreprise à la nouvelle ville Ali Mendjeli, où les organisateurs concluaient une donne de mise : il est impératif d'aller à la rencontre des jeunes pour les convaincre d'adhérer à la notion de l'appui étatique, pour ce faire il est nécessaire de multiplier les campagnes de sensibilisation à travers les communes de la wilaya. Constantine, qui vit au rythme de ses grands projets structurant, nécessite toutes les compétences et main-d'œuvre qualifié afin de mettre en branle ses chantiers. Des œuvres intenses qui ne reflètent pas la réalité dans le monde de l'emploi. La région compte un taux de chômage avoisinant les 9%.Un léger mieux a été enregistré par rapport à l'année écoulée qui va se poursuivre dès lors que chaque agglomération est sujette à plusieurs projets de développement. Certaines économistes locaux renvoient la courbe «épineuse» de l'inactivité à l'absence d'un véritable tissu industriel issu des investissements directs. Ce à quoi les pouvoirs se penchent ces dernières années, mais il faudra du temps pour en voir les effets sur l'emploi et la résorption du chômage qui répondra plus ou moins à un taux supportable (Postes pourvus et PME er PMI créées).L'expérience en cours de la microentreprise via l'Agence nationale au soutien à l'emploi des jeunes a permis de créer plus de 7 000 micro entreprises depuis 1998 ,générant prés de 20 000 postes d'emploi. Tandis que L'Angem a permis la concrétisation de 9 400 projets ayant permis de créer 12 655 postes d'emploi. Toutefois cela demeure insuffisant. Des centaines de jeunes sont dans l'expectative malgré les étapes allégées des pouvoirs publics. «Les demandeurs d'emploi ne faisant point confiance au secteur privé prise majoritairement le public pour des postes stables», laisse entendre un demandeur d'emploi. Cette assertion est justifée par l'Agence nationale de l'emploi(Anem) : « C'est une réalité. Mais les critères de l'embauche sont clairs et doivent répondre aux exigences de l'employeur», dira le directeur de cet office, qui nous fera part de la transparence avec laquelle les jeunes universitaires ou autres sont introduits dans le circuit professionnel. «Un logiciel se charge depuis 6 mois de faire le tri dans le lot des inscrits. C'est une option très bénéfique pour toutes les parties œuvrant dans le secteur de l'emploi. Personne ne pourra accuser aucune des structures chargées de caser les sans travail», a ajouté notre interlocuteur. Néanmoins griller la liste d'attente est «illégal» de l'avis des agences : «Il y a des jeunes qui ne renouvellent pas ni ne revalide leur carte. Cela pourra influer sur leur chance d'être engagée dans les temps, car ne pas réactiver son adhésion à l'Anem dans les temps est synonyme de réinscription dans la lite des demandeurs d'emploi», prévient le directeur. Par ailleurs le l'autre souci relatif aux financements semble avoir été résolu, puisque les consultants font partie des commissions de validation des projets dans le cadre des PME PMI. «Les dossiers bancables ont été revus à la hausse au terme des nouvelles dispositions décidées par les autorités et les décrets ministériels», précise un cadre à l'Ansej. Actuellement les secteurs les plus recherchés et créateurs d'emplois dans la wilaya de Constantine sont les Btph. Avec l'exécution de l'instruction présidentielle portant attribution de 20% des marchés aux PME créées au titre des mécanismes de soutien à l'emploi, la liste des petites et moyennes entreprises pourrait décoller qualitativement et quantitativement à condition «de vulgariser davantage» ces dispositifs, insiste le wali, qui a instruit à cet effet toutes les agences de soutien à se plier à cette nouvelle orientation qui permet aux entreprises de «renflouer» leur chiffres d'affaires et de soutenir la concurrence. «Avec les diverses entreprises étrangères et les grands chantiers dédiés à l'habitat, il y a de quoi résorber un pourcentage appréciable de chômage au niveau de cette wilaya», ambitionnent les responsables. Dans la même optique, les firmes mères ont convenu avec les responsables des organismes publics (Anem, formation professionnelle,…) de se porter vers la formation dans le tas en vue d'une main-d'œuvre qualifiée, avec une prise en charge pédagogique par le biais du centre de formation professionnelle régional. La wilaya aspire à développer son tissu économique et à y intégrer les jeunes en quête d'un emploi sans exclusion, voire selon le circuit conforme imposé par l'Etat.