Photo : Sahel De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
Le secteur des finances à Constantine avec toutes ses branches (Trésor public, cadastre, inspection générale, planification et statistiques,…) étaient entièrement paralysés, hier, à cause d'un débrayage d'une journée. Aucun fonctionnaire parmi les 1 000 n'a servi et le mot d'ordre de l'Ugta a été catégoriquement suivi dans cette région. Une décision entérinée au terme des dernières rencontres régionales de l'Est regroupant 17 wilayas dont (Constantine, Batna, Khenchela, Oum El Bouaghi, Tébessa, Annaba, Jijel), qui ont ouvert la voie et validé cette journée de protestation d'ordre socioprofessionnelle . Les citoyens ont été surpris au seuil du portail où est affiché la motion de grève, ne pouvant ainsi s'acquitter de leur devoir administratif ou bénéficier de la caisse du Trésor public. «On ne peut faire autrement pour attirer l'attention de la tutelle. Heureusement les citoyens ont été réceptifs à nos plaintes et ont vite compris le sens de notre revendication», nous dira un syndicaliste(Ugta) œuvrant dans le créneau. Et de préciser : «il est inconcevable que nos salaires frôlent la médiocrité sans être revues à la hauteur de ce que l'on est entrain de fournir» .Les sections syndicales de l'Est exposent une plate-forme de revendications englobant treize points .Il s'agit entre autres de la révision du statut indemnitaire, de la création d'une nouvelle prime au secteur des finances (30%) ,la protection des fonctionnaires en service, la création d'une nouvelle direction de cadastres comme c'est le cas pour les autres directions générales. En plus les fonctionnaires réfutent catégoriquement la dernière augmentation de primes estimée à 10%. Il est question comme consigné dans la feuille de protestation de «classifier les primes selon leur spécialités et caractéristiques en prenant en compte les paramètres géographiques (Sud, Hauts Plateaux, Aurès). En marge de la plate-forme certains agents s'étonnent de ne pouvoir «bénéficier» de la prime sur le montant global engrangé par le Trésor après la récupération des «arriérés» fiscaux de Djezzy . «C'est nous qui avons assaini la situation mais on n'en bénéficie pas de prime c'est aberrant…», devaient-ils s'interroger. L'Union générale des travailleurs algériens à laquelle sont affiliés l'ensemble des cadres des finances ne comptent pas arrêter leur mouvement si aucune réponse n'est donnée par les pouvoirs publics chargés de ce dossier. A cet effet nous dira le coordinateur de wilaya, M. Boukerrou : « au cas où la tutelle ferait fi de notre plate-forme, nous sommes décidés à renouer avec deux journées de débrayage les 17 et 18 avril prochains». En fait, la dernière assemblée régionale des cadres syndicaux des finances de la région tenue le 10 du mois en cours a mis son mot d'ordre à exécution et compte le reconduire en avril prochain.