Tout en menaçant de durcir le mouvement de protestation, en observant une grève de deux jours au cours du mois d'avril, les travailleurs des différents corps du personnel du secteur des finances ont observé, hier, une journée de protestation conformément à la décision prise en ce mois de mars, lors d'une conférence régionale. Les travailleurs ont répondu à l'appel de la Fédération nationale des travailleurs des finances (FNTF), affiliée à l'UGTA. Les corps concernés par l'action de protestation sont les employés des impôts, du Trésor, des Conservations foncières, des Domaines, du Cadastre, du Budget, de la Planification et des Statistiques ainsi que ceux de l'Inspection générale des finances (IGF). La FNTF interpelle le ministère des Finances pour satisfaire la plate-forme de revendications qui compte 13 points. Ces derniers portent sur la révision du régime indemnitaire des corps communs et son uniformisation avec celui accordé aux corps techniques, l'instauration d'une nouvelle prime de 30% au profit du personnel du secteur, l'augmentation de la prime de rendement à hauteur de 40% et l'octroi d'une prime de départ à la retraite de l'ordre de 100%. Les travailleurs revendiquent aussi la révision des statuts, l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail, l'actualisation du barème de l'IRG selon le nouveau SNMG fixé à 18 000 DA, au lieu de l'ancien de 15 000 DA et l'amélioration de la classification des postes et son uniformisation à tous les secteurs. Ils demandent, par ailleurs, l'actualisation de l'ensemble des primes et indemnités et ce, selon leurs particularités, notamment pour le personnel exerçant au Sud, dans les Hauts-Plateaux et les Aurès, la protection du personnel lors de l'exercice de sa mission, la création d'une direction générale du Cadastre, au même titre que toutes les autres administrations du secteur des finances, la restructuration de l'Office national des statistiques (ONS) et la promulgation de son statut particulier. Tout en réitérant leur appel à la tutelle pour satisfaire leurs réclamations, les personnels affichent leur refus de la dernière augmentation des primes au profit des corps communs arrêtée à 10% et demandent sa révision à la hausse.