Les oppositions de propriétaires terriens constituent «un obstacle qui hypothèque la réalisation de nombreux projets de développement» dans plusieurs communes de la wilaya de Boumerdès, a indiqué le wali, Kamel Abbes. «Ces oppositions empêchent l'entame de projets dans différents secteurs, notamment l'ouverture de routes, les canalisations d'eau potable, l'installation de transformateurs électriques, la réalisation de centres de traitement et d'enfouissement des déchets et les décharges publiques», a souligné, mardi dernier, M. Abbes, en réponse aux questions des membres de l'Assemblée populaire de wilaya (APW). Les contestations sont notamment le fait de propriétaires terriens résidant dans les communes d'Afir, Baghlia, Zemmouri, Khemis El Khechna, Dellys, Corso, Bordj Menaïel, Naciria et Timezrit, a-t-il indiqué. Le chef de l'exécutif de la wilaya précisera que cette attitude était «la principale cause du retard accusé dans l'achèvement de projets ou de reports dans leur lancement». Les autorités locales se retrouvent, a-t-il ajouté, à chaque fois que ce genre de contraintes surgit, obligées d'«actualiser les procédures liées aux projets concernés et dans la plupart des cas à réévaluer leurs coûts», ce qui nécessite du temps pour effectuer l'ensemble des démarches légales y afférentes. Pour contourner cet écueil, le premier magistrat de la wilaya de Boumerdès a estimé qu'il était nécessaire d'impliquer le mouvement associatif et les élus afin de «persuader les opposants à permettre l'utilisation de leurs terres dans des projets d'utilité publique» et qui apportent «une amélioration des conditions de vie au niveau des communes concernées». M. Abbes a également affirmé qu'il ne recourrait pas souvent à la mobilisation de la force publique pour surmonter cet écueil, car, a-t-il expliqué, «le développement ne doit pas être imposé aux citoyens avant l'utilisation de toutes les voies de dialogues et de concertation». Il a suggéré, à cet effet, aux élus au niveau des l'APN, l'APW et des APC de mettre en place des «comités de sages» qui compteraient également des représentants de l'administration et des représentants de la société civile afin «d'assumer le rôle de médiation entre les autorités et les propriétaires terriens». Cette solution «est à même de trouver des solutions à ces obstacles d'opposition et permettra de relancer les projets en stand-by dans les meilleurs délais», a souligné le wali de Boumerdès. APS